Les différentes composantes des forces vives de Bérégadougou, commune de la province de la Comoé qui abrite SN SOSUCO, ont battu massivement le macadam ce samedi 18 novembre 2023 pour exprimer leur franc soutien aux actions des autorités de la Transition, avec en toile de fond la question de la nationalisation de la société sucrière décidée le 25 octobre dernier par l’exécutif.
Pour les populations de Bérégadougou, dans les Cascades, la décision du gouvernement de nationaliser SN SOSUCO est une excellente chose. Pour ce faire, les forces vives de la localité sont sorties massivement pour exprimer tout leur soutien aux autorités de la Transition dont le Président Ibrahim Traoré.
Sous la houlette de Abdoulaye Sombié, coordonnateur du mouvement de soutien, les représentants des différentes composantes de la commune étaient dans la rue pour manifester leur approbation aux actions du gouvernement en général et à la question de la nationalisation de la SN SOSUCO qui les touche directement. Eux qui ressentent les difficultés traversées la société d’Etat.
Sur les banderoles, l’on pouvait lire entre autres : «Merci Président IB et son gouvernement d’avoir sauvé la SOSUCO» ; «A bas les privatisations des Sociétés d’Etat, A bas les sous-traitance dans les Sociétés».
Prière inclusive avant la marche de soutien
Tout a commencé par une prière au terrain communal. Prière à laquelle ont participé les représentants des différentes confessions religieuses et coutumières de Bérégadougou : chefs traditionnels, dozos, musulmans, chrétiens, parents à plaisanterie (Lobis). Le maître mot de cette prière inclusive, c’est l’appel à la cohésion sociale et à la tolérance pour un retour à la paix dans le pays.
Au président Ibrahim Traoré et à son gouvernement, les autorités religieuses et coutumières ont formulé des bénédictions et des vœux de réussite. Elles ont demandé à Dieu et aux ancêtres de protéger les FDS et VDP. Une opération de collecte d’argent pendant la prière a permis de réunir la somme de 181 000 Francs pour soutenir les VDP.
Les manifestants ont par la suite marché pacifiquement jusqu’à la préfecture où ils ont remis une lettre et la somme récoltée. Le représentant du préfet qui les a reçus, a promis transmettre la lettre à qui de droit.
«Tout est urgent…Béréga réclame justice»
A entendre des manifestants, les villages de Bérégadougou ne profitent plus de la présence de la SN SOSUCO, eux qui ont cédé il y a 50 ans leurs terres pour l’installation du périmètre sucrier.
Ils estiment que les promesses sociales faites lors de la création de la société sucrière ne sont plus respectées depuis des années. Ainsi, les enfants des localités riveraines n’occupent que des emplois précaires mal rémunérés dans les champs et pendant la période de campagne qui ne dure que quelques mois. Bérégadougou aujourd’hui, soutiennent-ils encore, «a des problèmes de terres cultivables et d’habitation du fait de l’existence des champs de canne à sucre qui limitent leur espace».
Pour les manifestants, le gouvernement de la Transition que soutiennent les populations, doit écouter leur cri de cœur et faire vite car, «tout est urgent», pour reprendre une expression du Président IB.
Plus que jamais, la commune de Bérégadougou réclame justice pour les différentes situations d’injustice pour lesquelles elle a longtemps souffert. Pour ce faire, les populations comptent sur les autorités de la Transition pour que les choses changent en leur faveur.
Djeka Amani, Banfora
Burkina Demain