Alors que la 28ème Conférence des Partis (COP 28) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 28) s’ouvre officiellement ce jeudi 30 novembre à Dubaï ; l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) a organisé ce 29 novembre sur place dans la capitale des Emirats arabes unis un atelier pour outiller les négociateurs des pays francophones sur les enjeux de cette 28ème COP.
La question des enjeux de l’Adaptation préoccupe l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) et à cette occasion, un atelier préparatoire à l’intention des négociateurs francophones, a été organisé, en prélude de la COP28, le 29 novembre à Dubaï.
L’objectif de l’atelier préparatoire est de permettre aux négociateurs et aux autres parties prenantes francophones à la 28ème session de la Conférence des Parties (COP 28) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) d’avoir accès à une synthèse actualisée des enjeux de la COP 28.
Durant cet atelier d’une journée, les débats ont porté sur les principaux enjeux des négociations et les points majeurs concernant la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Cette rencontre a permis également aux négociateurs et délégués, y compris les représentants des ONG, du secteur privé, des collectivités territoriales et des groupes régionaux d’échanger et débattre afin de faire entendre leurs points de vue et de partager leurs préoccupations.
Les participants qui sont les négociateurs francophones, au regard de différentes thématiques développés au cours dudit atelier, ont pu avoir des éléments indispensables afin de mener et à bien et cerner les problématiques dans les négociations lors de différentes rencontres internationales (COP).
Les participants ont été édifiés sur l’Agenda et enjeux importants de la CdP28 présentés par M. Tosi Mpanu Mpanu et M. Paul Watkinson, sur l’adaptation, animée par Mme Madeleine Diouf, sur les pertes et les préjudices, par M. Alpha Kaloga. Aussi, sur le Mécanismes de coopération, par M. Mbaye Diagne. La question du Finance climat a été développée par M. Kamel Djemouai. Sans oublier la thématique sur les énergies renouvelables que M. Stéphane Pouffary a présenté.
Les participants ont spécifiquement ont pu appréhender sur la problématique de dix notions essentielles de la finance climat pour les négociateurs, entre autres, la fourniture du financement climatique (art 9.1) ; la mobilisation du financement climatique (art 9.2) ; contributions volontaires (art 9.3) ; finance publique, investissements (Secteur privé, philanthropes…) ; instruments financiers ‘subvention, prêt…) ; co-financement (ratio) ; modalités et procédures ; équivalent-subvention et affectation.
Changement de procédés
Le constat a été fait que le taux de déboursement des pays africains ne dépasse pas les 40 %. Ce qui est à déplorer, le constat fait état de manque de dynamisme à renfler la caisse du Fonds d’adaptation, qui, depuis 12 ans, n’a généré que 9 millions de dollars. Il a été suggéré de travailler sur le registre, l’autorisation, la révision et la révocation.
Il s’est dégagé un fait, le seul et unique problème, c’est de pouvoir réduire le taux de réchauffement à 1.5 degré.
Issa Bado, Spécialiste de Programme à l’Institut de la Francophonie pour le Développement Durable (IFDD) a affirmé que les pays francophones se retrouvent sur les quatre continents du monde. Donc, ils sont concernés, à la fois, par tous les enjeux qui sont sur la table des négociations. « Nous parlons d’abord de la question de l’action climatique. Comment faire en sorte que, en plus, de rehausser l’action sur l’atténuation, l’action sur l’adaptation ? Et pour que cette action soit réalisée. On parle de mobiliser les ressources financières, de renforcer les capacités, de couvrir les pertes et les préjudices et surtout de faire en sorte qu’il ait une coopération entre les Etats. »
Il pense que « cette coopération soit suivie d’effet activité au service de l’action, d’atténuation, d’adaptation, et c’est pour cela que pour nous, en venant à Dubaï, il était important d’aider, d’appuyer les pays francophones à s’approprier les enjeux, surtout parce que ces enjeux sont devenus très techniques et complexes, sont des enjeux qui se sont démultipliées au fil des années ».
«Cet atelier avait donc l’objectif de renforcer les capacités de l’ensemble des délégués des pays francophones pour que la participation soit effective », a-t – il renchéri.
Wilfrid Lawilla DIANKABAKANA à DubaÏ (EAU)
Pour Burkina Demain