25 ans après l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et de ses compagnons d’infortune dont l’on commémore ce mercredi 13 décembre la 25ème année de leur disparition, le dossier judiciaire n’est pas encore prêt de livrer son verdict.

Comme ici le 13 décembre 2022, les porteurs et défenseurs du dossier Zongo ont déposé ce mercredi encore des gerbes de fleurs sur la tombe de l’illustre défunt

13 décembre 1998- 13 décembre 2023. Cela fait exactement un quart de siècle que les commémorations se succèdent avec leur traditionnelle rituelle de dépôt de gerbes sur la tombe de Norbert Zongo et de ses compagnons. Mais sur le front judiciaire, les choses n’avancent pas comme on l’aurait souhaité. C’est toujours, comme diraient certains, le ‘’tango-tango’’, tantôt des avancées, tantôt des blocages ou des reculs. Pour autant, les porteurs et défenseurs du dossier, la famille et le peuple, sont loin d’avoir abdiqué.

Les assurances du ministre de la justice, garde des sceaux Bayala

Me Edasso Rodrigue Bayala, ministre de la justice, des humains, garde des sceaux

«Tout sera mis en œuvre afin que le dossier judiciaire relatif à l’assassinat du journaliste Norbert ZONGO et de ses trois  compagnons puissent connaître une issue dans le strict respect des règles de la procédure pénale en vigueur au Burkina Faso qui imposent le respect des droits fondamentaux des parties» , rassurait en septembre dernier dans un communiqué  le ministre de la justice, des droits humains, des relations avec les institutions, garde des sceaux, Edasso Rodrigue Bayala. Me Bayala a fait cette assurance à l’opinion nationale et internationale suite l’arrêt le 7 septembre 2023 de la Cour européenne des droits de l’homme du 7 septembre 2023 de ne pas extrader François Compaoré, soupçonné d’avoir joué un rôle dans le meurtre de l’auteur de Parachutage.

La détermination affichée des porteurs et défenseurs du dossier

Les responsables du CODMPP et de la CCVC ont réaffirmé le 7 décembre leur détermination à maintenir le cap dans la lutte pour la justice pour Norbert Zongo et ses 3 compagnons

De leurs côtés, pour affirmer leur détermination à aller jusque bout dans ce dossier, les responsables du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) et de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) ont opté de commémorer ce 25ème anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons sous ce thème : «Pour le sacrifice suprême consenti pour les libertés, la défense des droits humains et la bonne gouvernance, poursuivons la lutte pour la vérité et la justice pour Norbert Zongo et ses compagnons». Ces porteurs et défenseurs inlassables de l’affaire Norbert Zongo l’ont annoncé le 7 dernier lors d’un point de presse à Ouagadougou. Et comme lors des précédentes commémorations, ils devraient faire un tour du côté du Gounghin pour déposer des gerbes de fleurs sur la tombe du fondateur de l’Indépendant.

Vers un procès par contumace des accusés ?

François Compaoré et son avocat Me Olivier Sur

A écouter Me Prosper Farama, l’un des avocats de la partie civile, avec le refus d’extradition de François Compaoré par le CEDH, il ne reste que la perspective d’un procès par contumace, c’est-à-dire en l’absence des accusés. Comme ce fut le cas pour certains accusés dans le procès historique de l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons tenu d’octobre 2021 à avril 2022. Est-ce aussi ce que le garde des sceaux a-t-il voulu dire assurant : «Tout sera mis en œuvre afin que le dossier judiciaire relatif à l’assassinat du journaliste Norbert ZONGO et de ses trois  compagnons puissent connaître une issue dans le strict respect des règles de la procédure pénale en vigueur au Burkina Faso qui imposent le respect des droits fondamentaux des parties».

Portes et fenêtres closes dans plusieurs établissements scolaires

En attendant d’en savoir davantage sur les intentions des autorités judiciaires sur le dossier, cette journée du 13 décembre, comme les précédentes, ne passera pas inaperçue dans le pays, ne serait-ce que le milieu scolaire, où beaucoup d’établissements comme dans la capitale, ont choisi purement et simplement de fermer leurs portes pour éviter d’éventuelles violentes manifestations.

Christian Tas

Burkina Demain

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