Les sociétés nationales d’électricité des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) veulent regarder dans la même direction. Elles tiennent en effet depuis ce mardi 20 janvier 2024 à Ouagadougou un atelier de concertation de trois jours. Il s’agit notamment de l’EDM SA du Mali, du NIGELEC du Niger et la SONABEL du Burkina représentées à l’ouverture par leurs premiers responsables.
Présidant l’ouverture du présent atelier de concertation de trois jours, le ministre burkinabè de l’énergie, des mines et des carrières, Yacouba Zabré Gouba, a donné le ton en indiquant clairement l’objectif poursuivi.
«Cette rencontre vise essentiellement à développer notre résilience énergétique, en comptant d’abord sur l’optimisation et la mutualisation de nos ressources propres et en diversifiant le choix des partenaires stratégiques. Il y va de la survie de nos systèmes électriques respectifs. Autant l’union fait la force, autant la discorde expose à un échec cuisant. Cela, pour rappeler aux responsables de ces trois sociétés la nécessité de travailler en bonne intelligence pour relever les défis redoutables et urgents qui nous attendent », a-t- il précisé.
En effet, compte tenu du difficile contexte sociopolitique de la sous-région, l’Énergie du Mal (EDM SAi), la Société nigérienne d’électricité (NIGELEC) et la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL) ont donc juste titre initié le présent atelier pour réfléchir sur une stratégie commune d’approvisionnement de leurs pays s en énergie.
En ce sens, l’initiative reflète naturellement les ambitions des premiers responsables des départements ministériels du secteur de l’énergie des 3 pays de l’Alliance des Etats du Sahel en ce moment crucial de leur histoire.
Le sens de la démarche des sociétés d’électricité explicité
«En tant que techniciens, notre rôle est d’attirer l’attention de nos autorités sur les enjeux économiques, sociaux, et même sécuritaires liés à l’approvisionnement de nos pays en énergie électrique, dans un contexte sociopolitique sous- régional difficile », indiquera pour sa part le directeur général de la SONABEL Souleymane Ouédraogo.
Il est attendu de ce conclave des pistes de collaboration commune pour adresser plus efficacement la question de l’accès à l’énergie dans l’espace de l’Alliance des Etats du Sahel.
La stratégique énergétique commune espérée devrait s’articuler entre autres axes, sur la valorisation des ressources énergétiques endogènes ; les échanges d’énergie électriques et la promotion de l’efficacité énergétique. Les attentes sont donc énormes. Vivement donc que les conclusions soient à la hauteur de ces attentes !
Bernard Bazié
Burkina Demain