Le directeur général de l’économie et de la planification Dr Larba Issa Kobyagda a présidé ce mardi 19 mars 2024 à Ouagadougou, en présence de la directrice du Bureau sous régionale pour l’Afrique de l’ouest de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) Ngone Diop et d’un représentant du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) Ali Koné, l’ouverture d’une formation sur la Budgétisation sensible au dividende démographique (BSDD).
Cette rencontre de 72 heures de partage d’expériences, est destinée au renforcement des capacités des acteurs de l’exécution budgétaire sur la BSDD afin d’appuyer l’efficacité de la dépense publique dans le cadre de l’exécution du budget 2024 et de la prise en compte de la BSDD dans le processus budgétaire 2025.
« La budgétisation sensible au dividende démographique revêt une importance capitale dans l’évaluation de la structure budgétaire et l’orientation des dépenses publiques. Elle est un outil d’analyses et de plaidoyers en faveur d’une politique budgétaire susceptible d’orienter plus efficacement les allocations sectorielles de crédits, au regard des étroites interrelations entre la structure du budget et les effets des politiques publiques sur le bien-être des populations », a indiqué le DG Kobyagda.
«Atteindre le seuil de 50% pour exploiter le potentiel de DD»
« La CEA a mis en place un programme régional de budgétisation sensible au dividende démographique en collaboration avec les autres partenaires de développement, notamment l’UNFPA et CREG-Consortium régional pour la recherche en économie générationnelle- afin d’intégrer les dimensions du dividende démographique dans les politiques, programmes et budgets nationaux » a relevé pour sa part Mme Ngone.
Et de préciser : « La valeur de l’indice de dividende démographique au Burkina Faso s’est améliorée sur la période 2000-2020, passant de 32% en 2003 à 42% en 2020, soit une augmentation de 10 à 17 ans sans toutefois permettre au pays d’atteindre le seuil de 50% pour commencer à exploiter le potentiel de dividende démographique « . Et à écouter, le représentant de l’UNFPA Ali Koné, le Burkina Faso est sur la bonne voie.
Résultats attendus et participants
La présente formation devrait donc permettre au pays de tendre davantage vers l’objectif de 50%. Conformément à son enregistrement de faire sienne la capture du dividende démographique en adoptant la feuille de route continentale décidée par le Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine du 16 janvier 2016 sur le thème « tirer profit du dividende démographique en investissant massivement dans la jeunesse ».
Sont attendus de l’atelier les résultats suivants. D’abord, les capacités des acteurs responsables de l’exécution budgétaire sont renforcées sur la Budgétisation sensible au dividende démographique. Ensuite, les ministères et institutions responsables de l’exécution budgétaire ainsi que les parlementaires sont outillés à la prise en compte de la BSDD dans le processus d’élaboration du budget de l’exercice 2025.
Faut-il le préciser, les participants à la présente formation sont des cadres de la Direction générale du budget (DGB) ; la Direction générale de l’économie et de la planification (DGEP) ; de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) ; de la Direction générale du genre (DGG) ; de la Direction de la santé et de la famille (DSF) ; de l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) ; du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) ; des Directions de la gestion foncière (DGF) du Ministère en charge de l’emploi et de la jeunesse.
Grégoire Bazié
Burkina Demain