Dans le cadre de ses efforts pour éduquer les populations sur différents thèmes dans la communication, le REMAPSEN a organisé, le 17 avril 2024, un webinaire sur le cinquantenaire de la vaccination mondiale, avec comme intervenant le Dr Célestin Traoré, Conseiller régional responsable de la vaccination des enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre de l’UNICEF.
«Il est de notoriété publique qu’en toutes circonstances, prévenir vaut mieux que guérir », cette maxime, largement répandue à travers le monde depuis de longues années, permet de protéger chaque année, au plan mondial, 4,4 millions de vies, selon les chiffres de l’Unicef.
Au fil des années, la vaccination a contribué à augmenter le taux de survie des nourrissons, d’une part, et à faire reculer les taux de morbidité des enfants et des adultes, d’autre part. Eu égard à l’importance de ces services de santé publique, l’OMS a dédié la semaine du 22 au 28 avril à la vaccination. «Cinquante ans du Programme Elargi de Vaccination (PEV) : succès, défis et perspectives pour la vaccination des enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre », tel a été le thème développé au cours de ce webinaire. D’entrée de jeu, le Docteur Célestin Traoré a trouvé important la thématique choisie au regard de la semaine africaine de vaccination déclarée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et cette année est un événement particulier parce qu’on célèbre les 50 ans du programme élargi de vaccination.
50 ans de vaccination, un succès à perpétué Selon le Dr Célestin Traoré, « Cette année une opportunité pour nous en tant qu’acteur de la santé et de la vaccination de célébrer les succès en matière de vaccination, d’une part. D’autre part, relever les défis auxquels nous devons continuer à faire face et, surtout, d’engager les différents décideurs, les communautés pour les activités qui restent pour amener les performances de la vaccination à des niveaux souhaités. Mais, c’est surtout une occasion importante de célébrer les succès., parce que la vaccination suppose davantage d’engagement de communauté ». A cette occasion, il faut davantage leurs [les partenaires, décideurs] montrer ce qui a été fait comme argument, comme l’évidence de la nécessité d’investir davantage dans la vaccination, a-t- il renchéri. Avant de rentrer dans les échanges avec les journalistes, le Dr Célestin Traoré a bien voulu définir sommairement qu’est-ce que c’est qu’un vaccin. Pour lui, « un vaccin, c’est une substance d’origine microbienne ou de synthèse qui était introduite dans l’organisme humain pour développer ses capacités de défense, ce qui fait qu’il sera protégé chaque fois qu’il sera confronté à ce micro-organisme ou à cette substance qui a été injectée dans son corps». Sur la question de savoir pourquoi dit-on que les vaccins représentent l’une des plus grandes avancées des dernières décennies en matière de santé mondiale, le Dr Célestin Traoré, « premièrement, cette intervention [vaccination] a été définie, en matière de santé et du développement, comme une des plus d’efficience, simplement à cause d’une panne ou parce que les marchés sont des interventions qui coûtent le moins cher. Deuxièmement, à cause de l’efficacité du vaccin. Et troisièmement, grâce à l’impact que le vaccin a sur la santé de la population et aussi sur le développement économique et social de manière générale ».
L’efficacité et l’efficience des vaccins On parle de l’efficacité du vaccin, selon notre paneliste, c’est lorsqu’une personne est vaccinée et est protégée, c’est-à-dire, qu’elle ne fait pas la maladie, d’une part. Deuxièmement, elle empêche la maladie de se propager dans son entourage, dans son voisinage. Donc, ça permet d’interrompre la spéculation de la vaccination et de protéger aussi les autres membres de la communauté, et faire en sorte que cette maladie ne circule pas dans la communauté. La conséquence de ces pratiques, la réduction significative du nombre de maladies et des décès.
Le Dr Célestin Traoré a renseigné les professionnels des médias qu’a ce jour, il existe 20 vaccins qui sont disponibles pour protéger 20 maladies. Parmi elles, il a énuméré les plus importantes que nous connaissons dans notre région (Afrique de l’Ouest et du centre), c’est la tuberculose ; la fièvre jaune ; la coqueluche, la diphtérie, la méningite. «Aussi, des maladies émergentes pour lesquelles nous avons aussi développé des vaccins, entre autres la fièvre jaune, le paludisme, pour lequel on introduit le vaccin l’année dernière et la Covid-19 ». Il a aussi confirmé la disponibilité du vaccin contre la polio. Parlant de l’efficience de la vaccination, il a fait savoir que c’est l’impact qu’a la vaccination en dehors du secteur de la santé. A titre d’exemple, l’enfant vaccin est protégé et peut continuer son processus scolaire, ce qui constitue une économie pour le ménage, en termes de temps pour s’occuper de l’enfant ou des ressources pour s’occuper de l’enfant. Le Dr Célestin Traoré soutient nous devons continuer à travailler qu’il faille de renforcer le système de santé de manière globale, parce que la vaccination, c’est une des composantes du système de santé.
Wilfrid Lawilla D.
Burkina Demain