Selon les données de l’OIM, l’année 2023 a été très meurtrière pour les migrants. Le besoin urgent d’agir s’impose pour sauver des vies. Ainsi, au Burkina Faso, l’ONG italienne LVIA essaie d’apporter sa contribution, à travers le projet « L’épanouissement personnel comme alternative à la migration ». La mise en œuvre du projet est assurée par l’association Jeunes Volontaires pour l’Environnement (JVE Burkina).

Le Coordinateur du projet Wendpagnandé Simporé, a souligné la nécessité de l’action pour sauver des vies

La population des trois (03) pays du Sahel (Burkina Faso, Mali et Niger) est en majorité jeune. Une jeunesse dont le ratio par emploi est très faible. Une situation qui pousse bon nombre de jeunes à migrer dans la clandestinité.

Pourtant, des solutions et des opportunités d’emploi ne manquent pas dans ces pays. C’est du reste, l’un des résultats auxquels a abouti l’étude commanditée par L’ONG LVIA sur « la cartographie des opportunités de formation et insertion professionnelle » dans ces trois (03) pays de l’AES.

Il faut savoir partir

Cette étude émane du projet « L’épanouissement personnel comme alternative à la migration ». Selon son coordonnateur, Wendpagnangdé Simporé, il vise à « renforcer les capacités et les possibilités des jeunes à saisir les différentes opportunités d’emploi, de renforcement des compétences et de capacité à générer des revenus localement… ».

Des dires du coordonnateur, les offres publiques et privées de formation et d’emploi existent dans ces pays. Les jeunes doivent les chercher au bon endroit, d’où la nécessité d’aller à la recherche de l’information, a – t-il soutenu.

Il a expliqué qu’il ne s’agit pas de dire aux jeunes de ne pas partir, mais plutôt « de savoir partir ». Il demande aux jeunes d’épuiser leurs cartouches nationales avant toute perspective de migration.

Dans la mise en œuvre du projet, des séances de sensibilisation ont été organisées à Ziniaré et à l’université de Koudougou. « Nous avons pu ainsi échanger avec plus de 400 jeunes à Ziniaré et un peu plus de 300 jeunes à l’université, sans oublier les émissions radiophoniques qui nous ont permis de toucher de façon indirecte les parents des jeunes », a fait savoir Olivier Tuina, Secrétaire exécutif de JVE Burkina.

Les media comme vecteur de sensibilisation

L’expert ayant conduit l’étude , jean Thierry Somda

Selon les résultats de l’étude sur la cartographie des opportunités de formation et d’insertion professionnelle, il existe une bonne banque d’opportunités pour les jeunes. Ces résultats, présenté par l’expert Jean Thierry Somda affichent des espoirs d’employabilité pour les jeunes.

On note par exemple que le Burkina Faso dispose pour la formation professionnelle de plusieurs fonds d’appui (FAIJ, FASI, FAPE, ces trois fonds sont devenus Fonds Faso Kuna Wili,) de sept (7) structures d’accompagnement, (ANPE, ONEF, APEC…) et de quatre (4) structures de formation avec à la clé 191 établissements d’enseignement technique et professionnel.

De l’avis de l’expert, « des opportunités existent dans nos pays. Il faut les explorer avant de risquer sa vie dans le désert à la recherche d’un eldorado improbable ».

Les résultats de l’étude ont été présentés aux hommes de média. Ceux-ci ont été invité à diffuser des messages positifs pour un choix raisonné de migration et faire connaitre les opportunités de formation et d’insertion professionnelle disponibles.

Shino Joachim BATAO

Burkina Demain

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