A l’issue du forum régional organisé ce lundi 8 juillet 2024 depuis Cotonou, les acteurs de la société civile ouest-africains et centrafricains en savent un peu plus sur les orientations stratégiques du 21e cycle de l’IDA de la Banque mondiale en cours de constitution. Pour les organisateurs et les responsables de la Banque mondiale, le rôle et l’engagement de ces acteurs sont essentiels pour l’atteinte de l’objectif de 120 milliards de dollars US à mobiliser en faveur du développement des pays les moins avancés, notamment les pays africains, surtout dans un contexte de crise généralisée.

Les organisations de la société civile sont des partenaires importants pour la Banque mondiale dans le cadre de la réalisation du vingtième cycle de l’Association internationale de développement (IDA) dont l’objectif est de mobiliser quelques 120 milliards de dollars américains en faveur du développement dans 75 pays à faibles revenus ; avec comme objectif de mettre fin à l’extrême pauvreté dans ces pays d’ici à 2030. 70% de ces financements devraient bénéficier aux pays de l’Afrique dont ceux de l’Ouest et du Centre. Dans le cadre de leur mobilisation pour l’atteinte de ces objectifs de l’IDA 21, les acteurs de la société civile de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ont participé ce lundi 8 juillet 2024 à un forum régional en ligne organisé depuis Cotonou, au Bénin. C’est le deuxième forum du genre après celui organisé en avril en Nairobi au Kenya au profit des acteurs de la société civile de l’Afrique de l’Est.

Participation des acteurs de la société civile du Burkina

Avec la facilitation du chargé des relations extérieures de la Représentation nationale de la Banque mondiale Lionel Yaro, des acteurs de la société civile burkinabè ont participé au forum régional de l’IDA21

A Ouagadougou, une dizaine d’acteurs de la société civile ont pu prendre part au forum depuis la Représentation nationale de la Banque Mondiale, sise à Ouaga 2000. A leur accueil, le chargé des relations extérieures Lionel Yaro qui a joué le facilitateur. Après avoir suivi les différentes interventions au programme du forum, les représentants burkinabè ont posé la question du soutien aux actions des acteurs de la société dans le cadre de la mise en œuvre des projets et programmes de l’IDA, ce qui est prévu pour des Etats comme le Burkina Faso confronté au terrorisme.

Et à écouter les intervenant notamment le vice-président de la Banque mondiale en charge du financement de développement, Akihiko Nishio, qui a évoqué les orientations stratégiques et mises à jour de cette IDA 21, l’espoir est permis avec tout ce qui est déjà fait ou en cours.

Comprendre l’IDA 21, les réformes, les impacts attendus

Le 21e cycle de reconstitution des ressources de l’IDA intervient dans le contexte d’une Banque mondiale en pleine évolution, qui a adopté une vision élargie et met l’accent sur la prestation de services aux pays avec un impact plus important. Dans cette optique, le thème général proposé pour IDA 21 est «Mettre fin à la pauvreté sur une planète vivable : avoir un impact avec urgence et ambitions». Pour y parvenir, le cadre d’orientation proposé englobe cinq domaines d’interventions : les personnes, la planète, la prospérité, la numérisation et l’infrastructure ; et quatre axes : l’égalité des sexes, davantage d’emplois et de meilleure qualité, une vie meilleure pour les personnes en situation de fragilité, de conflit et de violence et plus d’investissements privés.

En outre, il y a plus de flexibilité, plus d’accès à la liquidité pour les petits pays qui peuvent demander par exemple une pause dans le remboursement de leurs dettes. Aussi, en cas de catastrophes, les pays peuvent avoir accès à des ressources financières additionnelles. De même, il y aura une réduction d’un tiers le temps de la préparation des dons pour faciliter leur accès aux pays bénéficiaires.

Ainsi, l’IDA devient plus simple, plus performante et plus rapide, avec ces réformes qui amélioreront les opérations et les résultats et permettront de répondre aux grands défis de notre époque : «aider les pays pauvres à sortir leurs populations de la pauvreté ; à les protéger des effets du changement climatique, des pandémies et de la fragilité ; et à stimuler la croissance économique pour créer des emplois et la prospérité».

Rôle des organisations de la société civile africaines

L’IDA collabore avec un large éventail de partenaires, notamment les gouvernements emprunteurs, les organismes des Nations-Unies, les organisations de la société civile et le secteur privé, tout en œuvrant au sein des systèmes bilatéraux et multilatéraux. L’IDA est déterminée à renforcer sa collaboration avec tous ces partenaires, reconnaissant que ces partenariats sont essentiels à l’impact de l’IDA et chacun à un rôle complémentaire à jouer. Et à écouter les représentant des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre qui ont participé au forum régional de ce 8 juillet, il y a un réel intérêt de jouer un plus grand rôle de leur part. Ils ne souhaitent un meilleur accompagnement de la Banque mondiale.  A noter qu’au total, 21 pays ouest-africains et centrafricains ont pris part au présent forum régional. Il s’agit du Bénin, Burkina Faso, Cap Vert, Cameroun, Tchad, de la République centrafricaine, République du Congo, Côte d’Ivoire, du Gabon, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Libéria, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigéria, du Sénégal, de la Sierra Leone et du Togo. La réunion finale d’annonces de contributions et de reconstitution des ressources de l’IDA 21 est prévue pour les 5-6 décembre 2024 à Séoul, e, Corée du Sud.

Martin Philippe

Burkina Demain

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