La coordination nationale du Rassemblement des intelligences pour la souveraineté de l’Afrique (RISA) a animé le 20 juillet dernier à Banfora, Banfora, chef-lieu des Cascades, un grand panel avec la présence du coordonnateur du mouvement, Adama Siguiré.
Présidé par Mathieu Tingueri, haut-commissaire de la Comoé, ce panel du Rassemblement des intelligences pour la souveraineté de l’Afrique (RISA) de ce 20 juillet 2024 à Banfora, a porté notamment sur la situation socio-politique actuelle du Burkina Faso.
La gouvernance de rupture en marche dans l’espace AES
L’objectif, aux dires des organisateurs, c’était d’éveiller encore plus les consciences de la vaillante jeunesse burkinabè sur le grand changement en cours dans le pays et dans l’espace de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
«Nous sommes aujourd’hui dans une politique de rupture. Auparavant, les décisions politiques étaient prises à Paris, en France. Mais, aujourd’hui, les décisions se prennent désormais dans l’AES, c’est-à-dire au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Egalement, sur le plan démocratique, nous sommes en train d’aller vers une démocratie à l’africaine et contextualisée. Ce qui signifie que l’Afrique gagnerait mieux à vivre en fonction de ses propres valeurs», a soutenu le panéliste Adama Siguiré qui a développé le thème «Analyse de la gouvernance de rupture de la Transition : les réformes et leurs impacts».
La veille citoyenne en question
«La veille citoyenne, c’est s’impliquer dans la gestion de sa commune, de sa localité et de son pays notamment en gardant un œil sur les actions des leaders et des dirigeants. En d’autres termes, c’est une forme de résistance populaire», a explicité l’analyste politique Mahamadi Sawadogo qui a assuré la communication sur le thème «L’importance de la veille citoyenne et participation citoyenne dans la défense de la patrie».
Plusieurs acteurs de la société civile, des forces vives, des étudiants, ainsi que des femmes se sont fortement mobilisés pour suivre ces deux panels d’importance majeure qui leur a permis de mieux comprendre la situation socio-politique en ces temps de rupture.
Le travail des ‘’Wayiyans’’ de Banfora salué
«Nous avons voulu que ces éminents communicateurs soient avec nous ce soir pour vraiment nous aider à faire passer le message : parce que le Burkina Faso, ce n’est pas seulement une seule personne qui doit le construire. Si nous parlons de souveraineté, de notre liberté, de notre autonomie, il va de soi que nous nous impliquons pour la sensibilisation et l’éveil des consciences. Au sortir de ce panel, nous espérons que les participants sont maintenant mieux outillés pour comprendre que le Burkina Faso nous appartienne tous et que chacun doit apporter sa pierre à sa construction», s’est félicité le coordonnateur régional du RISA, Mamadou Sourabié.
Et d’ajouter : «Nous sommes dans un pays en crise, mais aussi un pays qui a de nombreux défis à relever : des défis politiques, économiques et sociaux. Et c’est pour contribuer à relever ces défis que le RISA est justement en train de faire ce travail d’éveil des consciences pour favoriser la participation de beaucoup de citoyens dans cette œuvre collective. Ce que nous attendons des populations de Banfora, c’est cette prise de conscience de la jeunesse. Nous sommes heureux de voir qu’il y a déjà des ‘’Wayiyans’’ qui font un très bon travail».
Soumaïla Soma, Banfora
Burkina Demain