Les panélistes et la modératrice Zongo face au public

L’APERO de l’Energie et des Mines de ce vendredi 2 août 2024 a porté sur la problématique des réformes opérées dans le domaine de l’énergie et des mines et leurs potentiels impacts sur la compétitivité du secteur privé, «pourvoyeur de richesse et de bien-être au Burkina Faso». Pour décortiquer ce thème, 3 panélistes bien avertis de la question : Dr Alidou Koutou, directeur général de l’énergie ; Serge Yao, directeur général de OLEA assurance et de Monsieur Dienderé, représentant de Salma Mining.

Les panélistes et la modératrice Zongo face au public

Pour permettre au secteur de l’énergie et de mines de contribuer véritablement au développement du pays, les gouvernements successifs ont opéré un certain nombre de réformes dont les plus récentes étaient au cœur de l’APERO de ce vendredi 2 août 2024, à Ouagadougou.

«14 réformes adoptées dans le secteur de l’énergie depuis 2017»

L’APERO de l’Energie et des Mines de ce vendredi 2 août 2024 a porté sur la problématique des réformes opérées dans le secteur de l’énergie et des mines

«Nouvelles réformes dans le secteur de l’énergie et des mines : quelles dynamiques pour un secteur privé compétitif, pourvoyeur de richesse et de bien-être au Burkina Faso», c’est l’intitulé qui mobilisé plusieurs acteurs de secteur de l’énergie et des mines, ainsi que leurs partenaires du  secteur privé.

Pour le seul de l’énergie, ce sont au total 14 réformes qui y ont été opérées depuis 2017. «Toutes ces réformes pourraient contribuer à donner plus d’espace au secteur privé et également contribuer au développement industriel auxquels nous espérons tous», a soutenu le directeur général de l’énergie Dr Alidou Koutou, qui a participé au panel.

Ces réformes dans le secteur de l’énergie peuvent être réparties en 3 groupes, chaque groupe poursuivant un objectif plus ou moins favorable au secteur privé burkinabè.

Un groupe de réformes, une idée attractive pour le secteur privé

Le directeur général de l’énergie Dr Alidou Koutou donnant des éclairages sur les différentes réformes

A écouter le directeur de l’énergie, derrière chaque groupe de réformes dans le secteur l’énergie se cache une idée attractive pour le secteur privé.

Ainsi, l’idée ou l’objectif du premier groupe des réformes, c’était d’attirer le secteur privé qui s’intéressait davantage aux zones rurales. Pour ce faire, deux arrêtés ont été pris pour permettre aux acteurs du secteur privé d’introduire des dossiers techniques pour obtenir des concessions leur permettent d’interdire dans lesdites zones et d’offrir des prestations aux populations. Il y a eu ce que nous appelons coopératives d’électricité. Mais, les insuffisances de cette réforme ont conduit à la mise en œuvre d’une autre réforme qui a consisté à définir clairement les responsabilités de chaque parti.

L’initiative a rassemblé plusieurs acteurs du secteur de l’énergie et des mines, des partenaires

Quant au deuxième groupe de réformes énergétiques, l’objectif, c’était de permettre au secteur privé de développer les infrastructures de production et de distribution et de ce fait, d’être une grande SONABEL. Elle visait aussi à assainir la gestion des coopératives.  En conséquence, toutes les coopératives qui ont des impayés auront l’obligation de rétrocéder toutes leurs installations à la SONABEL pour gestion et les coopératives qui ont des concessions et qui ont une très bonne gestion auront l’obligation de présenter un plan d’investissement annuel et la concession sera maintenue sur la base de cet investissement annuel qui sera approuvé. En outre, concernant toujours le secteur de la production, les acteurs privés ont aussi la possibilité d’introduire des dossiers pour la construction de centrales solaires et pourront revendre leur production à la SONABEL. «Si vous êtes  dans une zone couverte par l’électricité vous pouvez dorénavant installez une centrale solaire à hauteur de 100% de puissance et si vous êtes dans une zone non couverte par la SONABEL vous pouvez installer une centrale solaire à hauteur de 130% de puissance», a précisé Dr Koutou.

Des réformes aussi dans le secteur minier

Enfin le troisième groupe des réformes dans le secteur de l’énergie est destiné à contraindre les industriels à avoir un point d’efficacité énergétique dans leur industrie. En clair, il s’agit de les encourager à avoir des équipements qui consomment moins d’énergie et ont plus de rentabilité.

De même dans le minier, l’Etat a opéré des réformes pour favoriser la participation des acteurs du secteur privé. L’objectif à terme, c’est de favoriser une meilleure répartition de la rente minière en impliquant les investisseur privé et les communautés à travers ces réformes. A ces réformes dans le secteur minier, l’on peut ajouter la stratégie nationale du contenu local qui a permis l’implication de plusieurs acteurs du privé.

«Tous ces réformes ont des ouvertures pour le privé. A travers ces réformes l’Etat veut qu’au-delà des taxes et consort, l’existence des mines impact l’économie burkinabè».

«Le Burkina, membre de la CIMA»

Serge Yao, directeur général de OLEA assurance, a abordé les offres de son secteur d’activités

Parmi les acteurs du secteur privé qui peuvent tirer profit de toutes ces réformes incitatives, il y a les assurances dont un représentant a participé au panel de l’APERO. Il s’agit de Serge Yao, directeur général de OLEA assurance.

En effet, l’assurance est aujourd’hui un aspect important dans le secteur de l’industrie car les entreprises font face à plusieurs enjeux pour lesquels le secteur de l’assurance propose des solutions en terme de couverture de risques. L’assurance peut de ce fait garantir assez sereinement toutes les personnes qui voudraient investir dans les d’activités minières et énergétiques.

L’assurance constitue également une solution pour couvrir les ressources humaines que recherche les industries et peut garantir aussi la santé et tout ce qui est du plan de prévoyance sociale, les risques de responsabilité. Surtout que «Le Burkina Faso fait partie de la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (CIMA) et est classé quatrième derrière la côte d’ivoire, le Sénégal et le Cameroun», soutient encore M. Yao.

Rachel Bazié

Burkina Demain

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