La planète se porte mal. Au cours des huit derniers mois, les dommages économiques mondiaux causés par les inondations pourraient déjà dépasser les 100 milliards de dollars américains. Parallèlement aux inondations, d’autres régions sont confrontées à de graves sécheresses et à des incendies de forêt. L’Amérique latine, en particulier le Brésil et l’Argentine, a été frappée par une double crise de sécheresse et d’incendies, les feux de forêt faisant rage en Amazonie et la sécheresse affectant la production agricole. Face à ces multiples catastrophes, le Partenariat mondial de l’eau appelle à une action urgente en matière de Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE).
«Le Partenariat mondial de l’eau appelle à une action urgente en matière de gestion intégrée des ressources en eau face aux graves inondations, sécheresses et incendies qui sévissent dans le monde entier
Le Partenariat mondial pour l’eau (Global Water Partnership, GWP) exprime sa profonde inquiétude face à l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes dans le monde, exacerbés par le changement climatique et l’inadéquation des systèmes de gestion de l’eau. Les récentes inondations en Europe ont provoqué le déplacement de milliers de personnes, tandis que l’Amérique du Nord, le Canada et les États-Unis ont connu des précipitations record, entraînant des inondations dévastatrices. Dans le même temps, l’Asie du Sud-Est, notamment les Philippines et l’Indonésie, a été confrontée à de graves inondations qui ont paralysé les infrastructures et touché des millions de personnes. Au cours des huit derniers mois, les dommages économiques mondiaux causés par ces seules inondations pourraient, selon une estimation, avoir déjà dépassé les 100 milliards de dollars américains.
Parallèlement aux inondations, d’autres régions sont confrontées à de graves sécheresses et à des incendies de forêt, ce qui pèse encore plus sur les ressources et complique les efforts de reprise après sinistre. L’Amérique latine, en particulier le Brésil et l’Argentine, a été frappée par une double crise de sécheresse et d’incendies, les feux de forêt faisant rage en Amazonie et la sécheresse affectant la production agricole. Au Brésil, la sécheresse dans les régions méridionales a décimé les cultures, contribuant à d’énormes dégâts. L’Argentine est confrontée à des défis similaires, avec des incendies et des sécheresses continuels qui affectent gravement son secteur agricole et causent des pertes préjudiciables.
L’Afrique est également touchée par des catastrophes simultanées, des pays comme le Kenya et l’Éthiopie souffrant de sécheresses prolongées qui menacent la sécurité alimentaire de millions de personnes. Ces sécheresses, associées à des inondations dans d’autres régions, mettent en évidence les effets dévastateurs du changement climatique. En Amérique du Nord, la saison des incendies de forêt au Canada, exacerbée par les conditions sèches et les vagues de chaleur, a contraint des milliers de personnes à quitter leur foyer. De même, les incendies de forêt aux États-Unis ont causé des milliards de dollars de dégâts.
Le GWP souligne que si le changement climatique est un facteur déterminant de ces catastrophes, l’inefficacité des pratiques de gestion de l’eau et des terres aggrave considérablement le problème. Qu’il s’agisse de systèmes de drainage médiocres ou d’une gestion inadéquate des forêts, la mauvaise gestion humaine aggrave l’impact de ces catastrophes, ce qui montre clairement que la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) est essentielle pour renforcer la résilience et garantir la sécurité de l’eau.
La GIRE offre une approche holistique de la gestion des ressources en eau, équilibrant les besoins sociaux, économiques et environnementaux tout en garantissant une répartition équitable de l’eau, une préparation aux catastrophes et des stratégies de récupération. Sans cette approche intégrée, les communautés continueront à être confrontées à des inondations, des sécheresses et des incendies récurrents aux conséquences dévastatrices.
Le GWP souligne également l’importance d’une prise de décision fondée sur les données pour gérer ces crises liées à l’eau. Les analyses de données avancées, la surveillance en temps réel et la modélisation prédictive doivent être utilisées pour anticiper et atténuer les effets des inondations, des sécheresses et des incendies. En outre, la démocratisation de l’engagement des parties prenantes et l’implication des masses dans ces processus de gestion sont essentielles pour garantir la durabilité et l’efficacité des stratégies relatives aux ressources en eau.
Le GWP exhorte les gouvernements, les entreprises et les communautés à donner la priorité à la GIRE et à prendre des mesures immédiates pour faire face aux catastrophes liées à l’eau. La collaboration entre les secteurs, la planification fondée sur des données et les investissements dans des infrastructures durables sont des étapes essentielles pour renforcer la résilience et garantir la sécurité de l’eau pour tous. Le changement climatique accélérant la fréquence et l’intensité des inondations et des incendies, il est temps de prendre des mesures unifiées à l’échelle mondiale.
Seule une gestion globale de l’eau et des terres, combinée à l’implication active de toutes les parties prenantes, peut garantir un avenir où les communautés seront protégées des impacts de ces deux crises. Il est temps d’agir.
Le comité de pilotage du Partenariat mondial de l’eau
Pablo Bereciartua, Président
Nchedi Sophia Maphokga-Moripe, vice-présidente
Yamileth Astorga Espeleta
Ndey Sireng J Bakurin
Paulette Bynoe
Angel Cárdenas Sosa
Christopher A. Ilagan
Roula Majdalani
Atem S. Ramsundersingh
Adrian Sym
Carolina Tornesi MacKinnon
Jorge Werneck Lima
Jing Xu ”