Le Ministère de l’action humanitaire et de la solidarité nationale, en partenariat avec le Secrétariat technique pour la promotion de l’inclusion financière, a organisé, les 26, 27 et 28 septembre dernier à Banfora, une session de formation en éducation financière et marketing digital au profit des femmes et filles déplacées internes.
L’autonomisation des femmes et des filles à travers la valorisation du Faso danfani et du kokodonda. C’est l’ambition de la session de formation organisée du 26 au 28 septembre 2024 à Banfora par le Ministère de l’action humanitaire et de la solidarité nationale, en partenariat avec le Secrétariat technique pour la promotion de l’inclusion financière au profit des femmes et filles déplacées internes.
«Formations dans le cadre de l’initiative 1000 métiers à tisser»
«Nous sommes là actuellement à Banfora dans le cadre de l’initiative 1000 métiers à tisser qu’on a commencé sous le leadership du Ministère de l’action humanitaire et de la solidarité nationale qui, à travers cette même initiative, veut renforcer l’autonomie économique des femmes et surtout leur réinstallation dans le tissu économique. Pour cette formation de 3 jours au profit des femmes et filles déplacées, des modules comme la budgétisation; comment utiliser sagement son argent ? Comment prioriser ses dépenses pour qu’elles puissent nous profiter ? Et comment élaborer un budget familial ? Comment faire de l’épargne ?, leur seront développées. Nous voulons amener ces femmes à pouvoir se fixer des objectifs d’épargne afin de pouvoir investir et d’y mener des Activités génératrices de revenus», a expliqué Evariste G. Conombo, chef de département du ST – PIF.
«Les femmes et filles bénéficiaires de la présente formation ont été choisies parmi tant d’autres qui sont dans le besoin. Je les exhorte vraiment à s’investir dans la production parce que le gouvernement fait des efforts. Récemment, il y a une note qui est sortie pour interdire l’importation du fil et de pagnes tissés au Burkina Faso. Cela veut dire que ce sont des opportunités qui s’offrent à elles. Il faut qu’elles puissent satisfaire la demande parce qu’il y aura le besoin. La population va exprimer le besoin d’avoir ces pagnes. On a aussi instauré le port de ces pagnes à l’occasion des événements et à l’école. Elles pourront s’autonomiser sur le plan économique et social», a ajouté pour sa part la directrice générale de la promotion de la femme et du genre, Wanemanegré Marie Madeleine Ouédraogo /Tougouri.
200 femmes et filles bénéficiaires
Au nombre de 200, elles ont bénéficié comme indiqué tantôt, de formation en tissage Faso danfani, en teinture, en éducation financière et en marketing digital. En outre, à l’issue de cette session, le projet a décidé de doter les bénéficiaires de kits d’installation et de fonds de roulement. Cela va leur permettre d’être plus autonomes et favoriser leur insertion dans le tissu économique de notre pays.
Sory Minata, déplacée interne réinstallée à Mangodara, porte-voix des bénéficiaires, traduit ici leur gratitude lors de la cérémonie officielle de clôture : «Nous remercions Madame le Ministre de l’action humanitaire et de la solidarité nationale, les initiateurs et les formateurs. Bref, tous les acteurs, aussi au niveau régional qui ont œuvré pour la réalisation de ce projet».
Soumaïla Soma, Banfora
Burkina Demain