C’est bien parti depuis ce vendredi 25 octobre pour la dix –septième édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO). Mais, une trentaine de minutes avant l’ouverture officielle de cette 17ème édition du SIAO, le site de l’évènement et ses abords ont aussitôt cessé leurs airs de foire. En effet, avec l’arrivée tant attendue du Président Ibrahim Traoré, les impératifs de sécurité ont rapidement pris le dessus sur toutes les autres considérations.
A partir de 8 h 30, toutes les portes étaient fermées. Impossible de passer. Tout autour, les Forces de défense et de sécurité (FDS) sont sur le qui-vive et veillent scrupuleusement à ce que l’artère que devrait emprunter le cortège présidentiel soit totalement dégagé. En ce moment dans leurs rangs, c’est clair : «les ordres sont les ordres». Et aucune explication, d’où qu’elle venait, ne pouvait tenir devant ces impératifs sécuritaires. Et ce n’est pas ce ‘’Wayiyan’’ qui a tenté sans succès de négocier son entrée, qui dira le contraire.
De représentants accrédités des médias ont aussi dû se plier sans broncher aux consignes sécuritaires. Et ce n’est qu’après le départ du Chef de l’Etat qu’ils ont été autorisés à franchir le portail principal du site du SIAO. Bref, la sécurité est prise très au sérieux à cette édition du SIAO. Depuis la veille, des éléments des FDS veillaient déjà au grain dans ce périmètre de l’arrondissement 5 de la capitale.
«Vous, vous êtes bien, depuis hier 5 h du matin, nous nous sommes ici», a confié un élément des FDS à une citoyenne qui semblait pressée de voir la fin de la cérémonie d’ouverture afin qu’elle puisse se rendre dans son stand d’exposition». Cette confidence cordiale témoigne de l’ambiance bon enfant qui régnait entre les éléments de sécurité et les nombreux citoyens massés tout au long du boulevard. Cette cordialité était telle qu’une autre citoyenne a eu de l’empathie pour une femme FDS. Et un autre FDS de lui expliquer qu’il n’y a pas de privilèges particuliers à être femme dans l’armée. «Ce sont les même conditions de travail. C’est l’égalité…et c’est le même salaire», a-t- il laissé entendre. Et à côté de lui, il y a cette autre citoyenne qui regrette de n’être pas arrivée plus tôt et de pouvoir voir ainsi réaliser son rêve de voir le Capitaine Ibrahim Traoré de si près. «Je n’ai pas encore eu l’occasion de le voir de près. Si je savais qu’il allait venir, je n’allais pas rater cette occasion».
«Artisant africain, entrepreneuriat des jeunes et autonomisation»
Peu de temps après le départ du Président Traoré, l’édition 2024 du SIAO a repris son allure de foire.
Quelques 350 000 visiteurs sont attendus au SIAO 2024. Une trentaine de pays devraient y être représentés par 4 000 exposants. Les pays de l’AES dont fait partie le Burkina Faso, seront fortement représentés. Il s’agit notamment du Mali et du Niger. Pour rappel, cette 17e édition du SIAO est placée sous le thème : «Artisant africain, entrepreneuriat des jeunes et autonomisation».
Rachel Bazié
Burkina Demain