Enfin, c’est ce mardi 5 novembre que se joue le clou de la présidentielle américaine 2024 qui oppose le républicain Donald Trump, ancien président, et la démocrate Kamala Harris, ancienne vice-présidente. Si à l’ouverture des bureaux de vote ce jour- J, comme on dit, plus de 80 millions d’électeurs avaient déjà voté, l’issue du scrutin restait toujours indécise, tant les 2 candidats sont au-à-coude dans la course à l’occupation de la Maison Blanche.
Comme à chaque présidentielle américaine, ce sont les Américains qui votent mais c’est tout le monde qui pourrait être plus ou moins impacté des décisions du futur locataire du Bureau ovale à Washington, selon que ce soit l’un ou l’autre candidat qui sera finalement élu.
Dans une planète globalisée, mouvementée, minée par de nombreux clivages ou conflits et au bord de la rupture, cette présidentielle américaine ne pouvait que revêtir d’énormes enjeux, notamment géostratégiques. Selon que l’on soit à Kiev, à Moscou, Bruxelles, Budapest, Seoul, Pyongyang, Pékin, Tokyo, Abidjan, Bamako, Addis Abeba, Rabbat, Alger, Tel-Aviv, Téhéran, Gaza, Riyad, Brasilia, Mexico, Ottawa, La Havane…, ces enjeux et les attentes pour les uns et les autres ne seront guère les mêmes.
Et il y a de fortes chances que la marche du monde dans les quatre prochaines années se décline en fonction du vainqueur de la présente présidentielle américaine. Les décisions du futur président américain peuvent, directement ou indirectement, contribuer à désamorcer certains conflits, alimenter d’autres et renforcer les processus d’autonomisation des peuples dans bien de parties du Globe. Il suffit par exemple, que le futur locataire de la Maison Blanche, décide comme son prédécesseur, de soutenir les troupes de Kiev dans leurs offensives contre celles de Moscou pour que la Guerre en Ukraine perdure encore. En revanche, un retrait du soutien de Washington à Kiev pourrait l’obliger à revoir ses plans, voire négocier un traité de paix.
De même, sur le front du développement, la mise en œuvre du Pacte du Futur adopté en septembre dernier par l’Assemblée Générale de l’ONU pourrait être momentanée, compromise si le futur président américain s’en écarte. En un mot comme en mille, les enjeux de cette présidentielle américaine pour le monde, sont réels. C’est pourquoi, tous les regards, en ce jour, des quatre coins de la Planète, directement ou indirectement, sont rivés sur ce scrutin serré du pays de l’Oncle Sam. La lancinante question reste la même : Qui de Trump ou de Harris l’emportera ? Le suspense reste entier et pourrait même jouer les prolongations. Vivement que tout se déroule et se dénoue dans un esprit démocratique !
Christian Tas
Burkina Demain