Mohamed Adow, Directeur du Power Schift Africa

Alors qu’à Bakou, les choses semblent piétiner après presqu’une semaine de négociations sur le financement du climat ; le Directeur de Power Shift Africa donne encore de la voix sur place, alertant sur la nécessité pour les pays développés, même avec le retour prochain à la Maison Blanche de Donald Trump qui n’avait pas, faut-il le rappeler, hésité, lors de sa précédente présidence, à ordonner le retrait des Etats Unis d’Amérique de l’Accord de Paris. «Le monde riche ne peut pas se cacher derrière cette réélection de Donald Trump», prévient Mohamed Adow qui appelle les ministres du Royaume-Uni, de l’Australie, du Japon, du Canada et de l’Union européenne à commencer à travailler ensemble de manière constructive pour sortir de l’impasse et proposer des solutions significatives sur cette question cruciale du financement du climat. Voici l’intégralité de la Déclaration du  Directeur du Power Shift Africa.

«Samedi 16 novembre 2024

DÉCLARATION DE POWER SHIFT AFRICA SUR LES PROGRÈS LIMITÉS DE LA PREMIÈRE SEMAINE DE LA COP29

Bakou, Azerbaïdjan… Mohamed Adow, directeur et fondateur du groupe de réflexion sur le climat et l’énergie Power Shift Africa, a réagi à la lenteur des négociations de la COP29 à Bakou, Azerbaïdjan, avertissant que l’impasse risque de compromettre l’issue des négociations sur le climat en cours.

Déclaration

Cela a été la pire première semaine d’une COP au cours de mes 15 années de participation à ces sommets.

Les progrès ont été limités en matière de financement, de règles autour des marchés du carbone, de la manière dont nous allons réduire les émissions et de ce que nous faisons pour suivre les progrès par rapport aux engagements antérieurs.

Je ressens de la frustration, en particulier parmi les groupes de pays en développement présents à cette COP.

La présidence ne donne aucun espoir quant à la manière dont le monde parviendra aux bons compromis.

Ce que les pays développés doivent faire

Pour combler ce vide, il appartient désormais aux ministres du Royaume-Uni, de l’Australie, du Japon, du Canada et de l’UE de commencer à travailler ensemble de manière constructive pour sortir de l’impasse et proposer des solutions significatives.

Le monde attend un signal clair sur le financement de l’action climatique et nous ne pouvons pas nous permettre d’échouer dans cette tâche ici à Bakou.

Certaines personnes commencent à remettre en question le processus multilatéral, mais les COP sont comme la description de la démocratie par Winston Churchill ; c’est la pire façon de procéder, à l’exception de toutes les autres.

Il s’agit de la seule réunion où chaque nation – riche et pauvre – obtient une place à la table.

Manque de clarté sur les négociations financières

Sur le grand dossier financier, les fondamentaux n’ont pas changé au cours de la semaine écoulée.

Il n’y a aucune clarté sur l’objectif financier, la qualité du financement ou la manière dont il sera rendu accessible aux pays vulnérables.

Le nuage qui plane sur ces négociations est l’inconnue connue autour de l’élection de Donald Trump. Le monde riche ne peut pas se cacher derrière cela».

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