Dans moins d’une semaine, plus précisément le 20 janvier 2025, Donald Trump fera son retour à la Maison Blanche, en sa qualité de 47e Président des Etats-Unis d’Amérique. A l’approche de ce Come-back historique du leader républicain dans le Bureau ovale, beaucoup de pacifistes optimistes, au regard de ses discours de campagne, promettant par exemple de mettre fin à la guerre en Ukraine en 24 heures, se remettent plus que jamais à rêver d’un monde de paix.
Le successeur de Joe Biden sera-t-il à la hauteur de ses promesses électorales, dans une planète où les budgets de défense ou de guerre des Etats n’ont cessé d’exploser ces dernières années ? Ceux des 2025, année de son entrée en fonctions, n’y échappe pas. A Washington, Moscou, kiev, Paris, Pékin, Ankara, Téhéran, Pyangyong, Le Caire, Alger, Bamako, pour ne citer que ces capitales, les budgets de la défense ou de la guerre affichent des hausses souvent inégalées en 2025.
895 milliards de dollars de budget de défense aux USA en 2025
Aux Etats-Unis, le budget de la défense a franchi cette année la barre de 895 milliards de dollars. Un record dans l’histoire du pays. Dans la Fédération de Russie, les prévisions budgétaires en la matière font état de 13.500 milliards de roubles soit 130 milliards d’euros.
En Ukraine, où Moscou mène depuis 2022 «une opération spéciale», pour reprendre l’expression consacrée au Kremlin ; les ressources destinées à la sécurité nationale et à la défense en 2025 sont estimées à 2 223 milliards de hryvnias, soit 48,3 milliards d’euros. Cela représente environ 26 % du PIB national de l’Ukraine. C’est le même tempo chez les alliés de l’un et l’autre belligérants de la guerre ukrainienne.
A Paris, le budget du ministère des Armées va croître de 3,3 milliards d’euros en 2025, tout comme à Pyangyong où les dépenses militaires augmenteront sans doute avec l’envoi de milliers de soldats en Ukraine.
Téhéran présente 1 000 drones stratégiques pour renforcer les capacités de sa flotte
Rien que ce lundi 14 janvier, Téhéran a dévoilé au public 1 000 drones stratégiques destinés au renforcement de sa flotte militaire dans un contexte de tensions croissantes avec les États-Unis et Israël.
Selon le ministre de la défense iranienne, le général Aziz Nasirzadeh, et le commandant en chef de l’armée iranienne, le général Abdul Rahim Mousavi, ces drones de nouvelle génération made in Iran, sont dotés d’une portée de plus de 2 000 kilomètres et seraient capables d’exécuter des missions spéciales, tout en améliorant les capacités de reconnaissance et de surveillance des frontières iraniennes. Conçus donc pour des frappes à longue distance, ils illustrent les efforts de modernisation des forces armées iraniennes. Et Dieu seul sait combien ces engins ont coûté au budget iranien.
Les armes continuent de crépiter dans les foyers de conflits
Par ailleurs, sur le terrain, les foyers de conflit sont restés intacts ou ont pris de l’ampleur. Que ce soit en Ukraine, au Moyen Orient dans le conflit de Gaza ou encore au Soudan ou au Sahel ; les armes continuent de crépiter, avec leurs lots de destructions ou de victimes.
Dans ce contexte, quelle marge de manœuvre pour Donald Trump, lui qui a promis, pendant sa campagne, de mettre fin rapidement à la guerre en Ukraine ? Rien n’est moins sûr. En tout cas, il lui faudra plus que d’annonces pour emmener Russes et Ukrainiens à conclure un Accord de paix, pour ne prendre que ce conflit qui semble polariser toutes ses intentions sur le front du maintien de la paix dans le monde. Affaire à suivre….
Martin Philippe
Burkina Demain