L'ambassadeur Joann Lockard chaleureusement accueilli à la Primature ce mardi 14 janvier 2025 par le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo

Le Burkina Faso fait partie de ces Etats du monde qui sont en droit d’attendre des Etats Unis d’Amérique un renforcement de leur coopération bilatérale avec le retour annoncé de Donald Trump aux affaires à Washington. Ce n’est un secret pour personne, Ibrahim Traoré et Donald Trump sont des dirigeants souverainistes, foncièrement attachés avant tout aux intérêts de leurs pays.

La vision souverainiste de l’Etat burkinabè du Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, est on ne peut plus compatible avec celle du 47e Président des Etats Unis d’Amérique, Donald Trump, nationaliste invétéré, lui aussi.

Cette proximité idéologique du Capitaine Traoré avec le futur locataire de la Maison Blanche n’est pas circonstancielle et ne date pas de la victoire de Trump à la présidentielle américaine du 5 novembre 2024. Ainsi, parlant de lui lors de sa rencontre avec les forces vives de la Nation le 11 juillet 2024, le locataire du Palais de Koulouba a loué,  à sa façon, son engagement pour la défense des intérêts du peuple américain, ce qui lui valait, disait-il, toutes ces injustices de la part des impérialistes et de leurs valets locaux américains.

En clair, le Capitaine Traoré voulait dire que le candidat Trump et lui étaient confronté au même ennemi, l’impérialisme qui est toujours prêt à tout pour sauvegarder ses intérêts.

En 6 mois, l’eau a coulé sous les ponts du front anti-impérialiste

6 mois après, les deux leaders souverainistes n’ont pas encore fini avec les impérialistes mais ils ont marqué des points importants et remporté des batailles essentielles. Malgré tous les obstacles, Donald Trump a été élu 47e Président des USA.  De même, en dépit des différentes tentatives de déstabilisation de son pouvoir, le Capitaine Ibrahim Traoré demeure le Président du Faso. Pour l’un et l’autre dirigeants, l’on peut dire que l’eau sous les ponts du front anti-impérialiste. Et, en se donnant la main et se soudant les coudes, les deux dirigeants nationalistes peuvent encore faire des progrès dans leurs luttes, chacun suivant ses priorités et plans.

Pour toutes ces raisons, il y a de réelles possibilités pour le Burkina Faso et les Etats Unis de renforcer leur coopération bilatérale à la faveur du retour de Trump à la Maison Blanche.

En recevant l’ambassadrice américaine Joann Lockard ce 14 janvier à la Primature, soit 6 jours avant l’investiture de Donald Trump, le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo n’a pas fait mystère des attentes du Burkina Faso vis-à-vis de la future administration américaine.

Explorer les pistes d’une restauration du Second Compact MCC

Plaidant pour une coopération directe entre Washington et Ouagadougou, le Chef du Gouvernement a laissé entendre que l’époque de «pré carré» était bien terminée. Dans cette nouvelle coopération espérée avec les Etats Unis, les autorités burkinabè attendent le respect mutuels, «car l’époque de la domination est à jamais révolue».

Parlant de priorités nationales dans la coopération avec les Etats Unis, le PM Ouédraogo a évoqué notamment la sécurité, l’agriculture. A cela, l’on pourrait ajouter la question énergétique qui a payé le lourd tribut de la dégradation ces dernières années de l’axe Ouagadougou-Washington. Le second Compact du MCA de 480 milliards de francs CFA destinés au renforcement du secteur énergétique a ainsi été suspendu et annulé par la suite. C’est peut-être le moment de relancer les négociations pour explorer les possibilités de restaurer ce programme. En tout cas, pour sa part, l’ambassadeur Lockard s’est voulu rassurant quant à une redynamisation de la coopération Burkina Faso- Etats-Unis d’Amérique.

 Martin Philippe

Burkina Demain

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