Les responsables de l'ARCOP face à la presse ce vendredi 31 janvier 2025 à Ouagadougou

L’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP) a animé ce vendredi 31 janvier 2025 à Ouagadougou, une conférence de presse pour présenter son rapport d’activités 2023, remis officiellement le 17 janvier dernier au Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.

Les responsables de l’ARCOP face à la presse ce vendredi 31 janvier 2025 à Ouagadougou

Selon le rapport d’activités 2023 de l’ARCOP présenté ce vendredi matin aux hommes et femmes de média à Ouagadougou, 4164 marchés publics ont été conclus par les ministères, les institutions et les autres structures centrales de l’Etat pour un coût global de 206 109 333 881 F CFA, dont plus de 80% sur ressources propres et environ 15% sur financement des partenaires techniques et financiers (PTF). Ce nombre était de 3142 marchés conclus en 2022 pour une valeur de 162 165 475 575 FCFA.

16 dénonciations traitées

Selon le président du conseil de régulation de l’ARCOP Abdallah Y.C Traoré, l’institution a également pris part au cadre de concertation des corps de contrôle de l’ordre administratif, piloté par l’ASCE/LC et a organisé des rencontres d’échanges avec les soumissionnaires et les autorités contractantes, ainsi qu’avec les médias.

«En matière de suivi de l’intégrité du système, 16 dénonciations ont été traitées et ont abouti à la conduite de 4 missions d’enquêtes sur le terrain ayant permis d’établir des mauvaises pratiques ou des fraudes à la  réglementation. >>

En ce qui concerne le renforcement des capacités des acteurs publics et privés de la commande publique, l’ARCOP a assuré en 2023, 23 sessions de formation au bénéfice de 643 participants, dont 226 au titre de la formation certifiante en relation avec l’université Thomas Sankara, 266 au titre des formations sur financement de l’ARCOP et 151 au titre de la formation à la carte ou sur demande.

Des améliorations malgré les faiblesses à corriger

Le présent rapport de l’ARCOP note une amélioration de la situation de la commande publique qui s’explique par la réduction du nombre de plaintes et les efforts de renforcement des capacités des autorités contractantes.

Le rapport révèle également un certain nombre de faiblesses relatives notamment à la faible participation des femmes aux sessions de certification ; à l’indisponibilité des données sur l’exécution technique et financière des marchés publics ; aux difficultés de recouvrement de la redevance de régulation concernant marchés publics à paiement direct, financés par les partenaires techniques et financiers, ainsi que les marchés des sociétés d’Etat conclus avec les entreprises étrangères ; à la persistance du non-respect des décisions de l’organe de règlement des différends (ORD).

«Face à ces difficultés, l’ARCOP continuera à se doter de moyens et outils nécessaires afin de toujours relever les défis majeurs pour une commande publique plus transparente, crédible et efficient », a assuré le président du conseil de régulation Traoré.

Pistes pour améliorer la commande publique

En vue de favoriser un meilleur développement du secteur de la commande publique au Burkina Faso, le rapport d’activités 2023 de l’ARCOP préconise. Il s’agit, entre autres, de l’institution de mesures sexospécifiques en vue d’accroître l’accès des femmes aux offres de formation initiale et continue en matière de commande publique ; de l’initiation d’une concertation avec l’ensemble des acteurs sur la problématique des documents non authentiques dans les marchés publics ; de la nécessité d’une réflexion sur l’exigence d’agrément dans les marchés publics. Les recommandations du présent rapport concernent portent égalent sur la révision du mécanisme d’élaboration et d’adoption de la mercuriale des prix, ainsi que sur la mise en place d’une structure chargée de la validation des études de réalisation des infrastructures et du contrôle de leur mise en œuvre.

Enfin, aux dires du secrétaire permanent de l’ARCOP Modeste Yaméogo le présent rapport d’activités 2023 n’a pas pu être remis aux autorités requises, notamment au Premier ministre, en temps normal c’est-à-dire en 2024, à cause des changements institutionnels. Pour le reste, les efforts sont en train d’être faits pour rattraper le retard pour les prochains rapports de l’ARCOP, à commencer par celui de 2024 qui doit être remis au cours de 2025.

 

Rachel Bazié

Burkina Demain

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