Après les conflits, c’était l’un des enjeux importants du 38ᵉ sommet de l’Union africaine en cours à Addis-Abeba, en Ethiopie. Il s’agit de l’élection du nouveau président de la Commission de l’Union africaine. Alors que certains s’attendaient à une victoire de l’ancien Premier ministre kenyan Raila Odinga, finalement, c’est le ministre des Affaires étrangères de Djibouti qui a été élu et va prendre la succession du tchadien Moussa Faki Mahamat, en poste depuis 2016.

Mahamoud Ali Youssouf, nouveau président élu de la Commission de l’Union africaine est un diplomate chevronné de Djibouti. Cela fait maintenant 20 ans qu’il est chef de la diplomatie de son pays. Avant ses fonctions de ministre des Affaires étrangères, le nouveau président de la commission de l’UA a été autres, de 1997 à 2001, ambassadeur en Égypte. Il par la suite occupé le poste de ministre délégué à la Coopération internationale de son pays de 2001 à 2004.
Polyglotte, l’ancien pensionnaire de l’Université de Laval au Canada, parle aussi bien l’anglais, le français et l’arabe. Un atout important. Toute chose qui lui a permis de rallier le maximum des voix au cours du scrutin à bulletin secret qui a pris quelque peu du temps à livrer ses résultats. Finalement, c’est au 7e tour du scrutin que la voie s’est ouverte pour Monsieur Youssouf après notamment le retrait au 6e de son principal challenger, l’ancien Premier kenyan Raila Odinga.
L’élection d’un nouveau président de la Commission offre une opportunité pour l’organisation continentale de se réinventer pour faire face plus efficacement aux défis, notamment les conflits comme celui en cours à l’Est de la RDC ou au Soudan. En sa qualité de nouveau chef de l’exécutif l’UA, Mahamoud Ali Youssouf doit se donner les moyens de promouvoir la paix et la sécurité, bien-être des peuples africains, le développement sur le continent, conformément aux idéaux des pères fondateurs.
Martin Philippe
Burkina Demain