
Avec l’annonce faite ce lundi 24 mars dans la soirée par la télévision BF1, cela porte désormais à 3 le nombre de journalistes «emmenés» ce jour par des agents de sécurité publique du Burkina Faso.

«Nous avons reçu au sein de la télévision BF1, 02 agents du Conseil National de Sécurité, ce lundi 24 mars 2025 aux alentours de 16h30. Les deux agents ont fait part au Directeur général de BF1 de leur souhait d’entendre le journaliste Luc Pagbelguem à propos de son reportage sur la clôture du congrès de l’Association des journalistes du Burkina (AJB). C’est ainsi que notre confrère sera amené par les 02 agents à leur véhicule. Les agents du Conseil national de la sécurité assurent qu’ils souhaitent seulement entendre notre confrère». C’est en ces termes que BF1 a donc annoncé dans la soirée de ce lundi 24 mars, l’interpellation par des agents de sécurité publique burkinabè d’un de ses reporters.

Un peu plus tôt dans la journée, l’on a appris aussi que le président et son vice-président de l’Association des journalistes du Burkina que sont Guezouma Sanogo et Boukary Ouoba ont été également «emmenés» par des agents de sécurité, relativement au congrès extraordinaire du 21 mars dernier qui a consacré le renouvellement du Bureau de l’AJB. Donc, au total, c’est 3 journalistes qui ont été emmenés par des agents de sécurité.
Pour les faits, il faut rappeler que le président réélu de l’AJB Guézouma, évoquant la situation de la presse nationale en ces temps de grands défis, a laissé entendre que la RTB et l’AIB étaient devenus des outils de propagande du pouvoir actuel.
Abondamment et diversement commentés sur les réseaux sociaux, ces propos sont à l’origine de ces interpellations des 3 confères dont on espère, seront très vite libérés.
Christian Tas
Burkina Demain