La Coalition CNPDER-BF et le Projet BBEE-BF de la Coopération Autrichienne pour le Développement misent sur la formation professionnelle en vue d’un développement durable du secteur des énergies renouvelables au Burkina Faso

Un autre épisode important du pari commun, de la CNPDER-BF et du Projet BBEE-BF de la Coopération Autrichienne pour le Développement, sur l’avenir du secteur des énergies renouvelables au Burkina Faso, se joue ce week-end à Ouagadougou sur la problématique de la formation professionnelle. Pendant 72 heures, du 12 au 14 août 2022 au palais de la jeunesse et de la culture Jean-Pierre Guingané, acteurs du secteur, parents d’étudiants ou d’élèves, étudiants et élèves, grand public, auront l’occasion de tout découvrir et savoir sur les opportunités de formations professionnelles, gages d’un avenir assuré.

Les jeunes doivent de plus en plus s’orienter dans les formations professionnelles en énergies renouvelables pour le développement durable du secteur

Si en l’espace de quelques années le Burkina Faso est devenu un laboratoire à ciel ouvert de toutes sortes d’initiatives en matière d’énergies renouvelables ; force est de reconnaître que cela ne s’est pas toujours traduit sur le terrain par des offres de services et prestations de qualité aux populations. Cela en dépit de l’engagement du pays vers la transition énergétique destinée à exploiter les ressources endogènes renouvelables de sorte à mieux répondre aux immenses et croissants besoins des populations et de l’industrie.

En cause, l’insuffisance de la formation professionnelle qui, si rien n’est fait pour y remédier, pourrait compromettre le développement durable du secteur.

 La sensibilisation au coeur  des 72 heures

Les responsables de la Coalition CNPDER-BF et du Projet BBEE-BF lors de leur conférence de presse du 18 décembre 2021 à Ouagadougou animée en marge de la deuxième caravane des Energies renouvelables : de droite à gauche, Dr Boubacar Zoundi, coordonnateur du BBEE-BF ; Charles Didace Konseibo, président de la CNPDER-BF ; Bintou Roseline Traoré, censeure du LPRC

La problématique est au cœur des soixante-douze heures de sensibilisation qui se tiennent du 12 au 14 août 2022 à Ouagadougou. Il s’agit d’une initiative conjointe de la CNPDER-BF- la Coalition nationale des organisations de la société civile (OSC) pour la promotion des énergies renouvelables et l’accès à l’énergie durable au Burkina Faso et du Projet Berufsbildung Erneuerbare Energie in Burkina Faso (BBEE-BF) de la Coopération Autrichienne pour le Développement qui ensemble portent le plaidoyer depuis quelques années maintenant. En effet, après une première rencontre en 2019 et l’organisation en 2021 de la deuxième caravane des ER, les deux partenaires seront de nouveau sur le front de la sensibilisation ce week-end.

Ces 72 heures visent en général à faire la promotion des formations professionnelles en énergies renouvelables dans le pays et en particulier, à inciter les nouveaux diplômés de niveau CEP, BEPC, CAP et BAC à s’orienter vers ces filières de formation existantes.

La formation professionnelle, cheval de bataille de la CNPDER-BF

Le président de la Coalition CNPDER-BF, Charles Didace Konseibo, accorde de l’importance à la formation professionnelle

C’est connu, la CNPDER-BF, forte aujourd’hui d’une trentaine de membres, fait de la formation professionnelle dans le secteur des énergies renouvelables son cheval de bataille depuis de nombreuses années.

Pour son président, Charles Didace Konseibo, la formation professionnelle est incontournable pour que les populations aient accès aux services et équipements de qualité dans le domaine des énergies renouvelables. C’est pourquoi, la Coalition mène le plaidoyer pour que des techniciens de niveau intermédiaire soient formés afin de permettre aux populations des villes et des campagnes de disposer des services de qualité.

Inscrit dans la stratégie pays de la Coopération Autrichienne pour le Développement au Burkina Faso

Dr Boubacar Zoundi, coordonnateur du projet BBEE-BF au cours de la conférence du 18 décembre 2021

Dans ce combat de longue haleine, la CNPDER-BF peut compter sur un allié aussi constant dans son engagement en faveur de la formation professionnelle en énergie renouvelable au Burkina Faso : le Projet BBEE-BF de la Coopération Autrichienne pour le Développement. Ce projet vise à réduire la pauvreté et à améliorer l’accès à l’énergie au Burkina Faso à l’aide des possibilités de formations améliorées et d’une augmentation des emplois.

La Coopération Autrichienne pour le Développement entretient un partenariat de longue date avec le Burkina Faso. La formation professionnelle est l’un des secteurs prioritaires dans lesquels elle s’investit depuis des années pour apporter sa contribution aux priorités de développement.  Le domaine des énergies renouvelables est en plein développement au Burkina Faso et figure en bonne place dans les politiques de développement. Le pays a les meilleures conditions pour la production d’énergie solaire. Et donc pour soutenir cette dynamique, il est important de disposer de ressources humaines de qualité et c’est sur ce point qu’intervient le projet BBEE-BF à travers l’appui à la formation professionnelle. Cela s’inscrit dans sa stratégie pays visant l’objectif suivant pour l’Enseignement et la Formation Professionnelle «la présence d’une masse critique de compétences et d’une expertise aux niveaux intermédiaire et supérieur dans tous les secteurs professionnels d’intérêt économique», explique Dr Boubacar Zoundi, coordonnateur du projet BBEE-BF.

Plus de 130 millions investis dans le renforcement des équipements de formation

Le projet a ciblé au départ 4 établissements partenaires pour bénéficier de l’accompagnement en Formation professionnelle en ER. Ce nombre d’établissements bénéficiaires pourrait augmenter avec le temps, selon le coordonnateur.

«A ce jour  ce sont 20 enseignants des 4 écoles partenaires qui bénéficient d’une formation des formateurs sur plusieurs thématiques. Le projet BBEE-BF accompagne aussi les entreprises en ER pour leur perfectionnement et aussi avec la perspective de créer des relations entre les entreprises et les écoles», a-t- il précisé . Et ce n’est pas tout. «Les investissements dans le domaine du renforcement des équipements de formation réalisés à ce jour sont évalués à plus de 130 millions».

Des réelles opportunités à saisir pour les jeunes

Comme l’ont déjà démontré par le passé de nombreuses activités réalisées par la CNPDER-BF et ses partenaires dans le cadre du Projet Voix pour le changement, la formation en matière d’énergies renouvelables offrent de réelles opportunités. A titre illustratif, une étude estimait il y a quelques années, le nombre d’auto-emplois à 4 500, soit en moyenne un jeune auto-employé pour deux villages. La même étude indiquait que 73% de jeunes étaient intéressés par ces emplois et prêts à travailler en milieu rural. Aujourd’hui, avec les formations de qualité qu’offrent différents établissements, les jeunes ne doivent plus hésiter à se faire former pour saisir ces opportunités. Bref, pour ceux et celles qui seraient intéressés, rendez-vous du 12 au 14 août 2022 au Palais de la Jeunesse et de la Culture Jean Pierre Guingané pour découvrir et tout savoir sur les opportunités de formation professionnelle menant à un avenir assuré. Sur place, quatre établissements (LPRC, LPBB, LJ, TSA) seront là pour répondre à leurs préoccupations.

Martin Philippe

Burkina Demain

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