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Match amical Etalons vs Lions indomptables

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La rencontre amicale qui a opposé les Lions Indomptables du Cameroun aux Etalons du Burkina le 6 juin 2015 à Paris s’est soldée sur le score de 3 buts à 2 pour les Lions. C’est d’abord le Burkina qui a ouvert le score à la 18e mn par Préjuce Nacoulma sur le côté gauche, du plat du pied droit. Les lions sont revenus au score à la 35e mn, but d’Aboubacar Vincent. Cinq minutes plus tard (40e) Aristide Bancé amorti une belle balle de la poitrine, la dépose sur son pied droit et adresse une frappe au portier camerounais qui ne peut que lui présenter ses respects. 2-1 pour les Etalons et c’est la pause.

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A la reprise, Bancé se signale encore par un bolide que la transversale envoie dans le décor. A la 85emn, le Cameroun, par l’intermédiaire du jeune Njie Clinton remet une nouvelle fois les pendules à l’heure : 2-2. Dans les arrêts de jeu, le même Clinton surprend toute la défense et donne la victoire aux Lions : 3-2

Regrets
On peut avoir des regrets dans ce match parce que les Etalons méritaient mieux que ce résultat. Le match était de bonne facture, fait de mouvements, de pressing et de combattivité. En effet, tout le monde a fait l’effort de participer au jeu, allant jusqu’à faire souvent une touche de balle. Les occasions de buts étaient nombreuses. Selon le coach Gernot Rohr, l’objectif était de procéder à « une autre animation offensive en l’absence d’Alain Traoré et de Jonathan Pitroïpa ».

Il a apprécié positivement l’animation offensive de samedi. . Après les deux buts, Gernot Rohr dont l’objectif « n’était pas de gagner absolument ce match amical, mais de battre les Comores le 13 juin en faisant un bon match », a procédé à des changements. Dans ces changements, Aristide Bancé a cédé sa place. L’équipe était désormais affaiblie et a eu du mal à finir le match avec des erreurs défensives. Il y a eu de petits cadeaux qu’il faut éviter de donner à l’adversaire dans l’avenir.

Zéphirin Diabré au stade
Des jeunes joueurs ont été responsabilisés (Aziz, Jean Noël Lingani,…) ont donné satisfaction. Le seul souci qui reste est cette rigueur défensive à améliorer tout comme la relance contrée, toute chose qui a permis à l’adversaire de se relancer. Comme l’a souligné le coach Rohr, ces genres de matches sont faits pour reconnaître les erreurs, pour les cibler et pour en tirer les leçons et faire mieux.

Et le mieux attendu, c’est pour le 13 juin contre les Comores à Ouagadougou. L’homme du match fut Aristide Bancé qui a décroché des applaudissements du stade à sa sortie du terrain. L’ambassadeur du Burkina à Paris, Eric Tiaré, ainsi que le président de l’UPC, Zéphirin Diabré étaient au stade.

Fédération burkinabé de football (FBF)/ Commission médias
Source : Fasozine.com

Deux bandes de gangsters aux arrêts

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Le Service régional de la police judiciaire (SRPJ) a présenté, ce vendredi 21 août 2015 à Ouagadougou, des récidivistes et un vendeur de drogue.

Il s’agit en l’occurrence de deux gangs et d’un dealer de drogue et les affaires semblent toutes liées. Tout est parti d’un vol à main armée dans une boutique située, non loin du SRPJ, qui a permis d’arrêter Nana Maurice dit 50Cent et Tapsoba Roland alias Rolbi.

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Ces deux individus ont écopé respectivement de 3 ans de prison ferme (en octobre 2011) pour vente illicite de cocaïne et de 5 ans ferme (octobre 2010) pour complicité de vol à main armée.

Le troisième individu est le chef du deuxième gang, composé de Ouédraogo Issaka, dit mutin et de Sawadogo Eric, alias Congo Eric, tous deux mis aux arrêts. C’est ce dernier qui sillonnait les secteurs dans sa tenue scolaire kaki et repérait les cibles.
Ils ont toutefois reconnu avoir perpétré neuf (09) cas de vol, avec effraction au cours des deux derniers mois à l’aide de cisailles, d’arrache-clou et de pieds de biche. Au total 5 motos des marques Yamaha, Suzuki, TVS ; un fusil de chasse calibre 12 canon scié ; des téléphones portables et bon nombre d’objets ont été saisis.

Le dealer de drogue Nana Laurent Noaga dit Yorobo, lui vent la cocaïne depuis 2010. La marchandise proviendrait d’un pays voisin, il se nommerait Masta.

Anderson KONE

Grogne autour du fonds commun du MEF : Amina Billa sort de son silence

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Le point de presse du gouvernement a été animé par la ministre déléguée, chargée du Budget, Amina Bambara/ Billa autour des fonds de motivation du personnel du Ministère des Finances et de l’Economie (MEF), le 7 aout 2015 à Ouagadougou. Elle s’est expliquée sur les accusations de mépris à l’origine de la grogne des agents affiliés au Syndicat national des agents des finances SYNAFI sur la répartition du fonds communs du ministère.

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Selon la ministre, elle n’a même plus accès à ses bureaux, car des agents observent un sit-in de 48 h depuis le jeudi 6 juillet 2015 pour dénoncer les écarts en leur défaveur dans l’allocation des indemnités du fonds de motivation des agents du ministère de l’économie et des finances, communément appelé fonds commun. Ils estiment également avoir été méprisés par la ministre déléguée, parce qu’elle aurait refusé de leur accorder une audience.

La ministre a fait comprendre qu’elle ne néglige pas le SYNAFI, que c’est bien des contraintes liées à la charge de travail qui explique la non tenue de l’audience souhaitée le jeudi 30 juillet à 17h avec le SYNAFI. De ses explications, il était impossible de recevoir le syndicat, compte tenu du fait que le Conseil des Ministres s’est achevé le même jour à 16h30, alors qu’elle avait une autre réunion à 17h.

A propos des écarts dans la distribution du fonds de motivation, Amina Bambara, avance que la justice voudrait que certains corps dont le métier les expose ainsi que leur famille à une insécurité permanente aient un traitement différentiel par rapport à la moyenne perçue par l’ensemble du personnel. « Du reste face aux mouvements d’humeur répétés sur la question et l’effet boule de neige dans les autres départements ministériels, le gouvernement a décidé de mettre en place un comité pour mener la réflexion et faire des propositions de textes pour réglementer la gestion des fonds communs tant au ministère en charge de l’Economie que dans les autres ministères ou institutions », a annoncé la ministre déléguée.

Le bras de fer continue

Alors que les responsables de l’administration du ministère de l’Economie et des Finances étaient mobilisés autour de la ministre déléguée , le SYNAFI tenait un sit-in. Pour le secrétaire général du syndicat, Mohamed Savadogo, leur mouvement vise la satisfaction du protocole d’accord conclu en 2011 entre le syndicat et les autorités du ministère. « Ce protocole comportait 5 revendications, notamment l’indemnité de responsabilité financière, l’indemnité de logement et la réduction des écarts dans l’allocation du fonds communs du MEF », a-t-il indiqué.

A l’entendre, la ministre a tenté de réparer certaines injustices en payant une partie de leur indemnité de responsabilité financière, deux mois plus tôt. Puis, il a laissé entendre que le SYNAFI est déterminé à poursuivre la lutte. Il prévoit un sit-in de 72 h la semaine prochaine semaine et 48 à 72h, l’autre semaine.

Anderson KONE

Ministère de l’Economie : Le SYNAFI apporte sa part de vérité

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Le Syndicat national des agents des finances (SYNAFI) a rencontré la presse, ce lundi 10 août 2015, à Ouagadougou, pour échanger autour du désaccord l’opposant au ministre délégué chargé du Budget, Amina Billa.

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Réagissant par rapport à la à la sortie de la ministre, la semaine précédente, les conférenciers ont indiqué que l’un des points essentiels du malentendu porte sur l’extension du Fonds commun à tous les travailleurs de la fonction publique. A les en croire, la question ne leur a jamais été posée et cela n’a jamais été leur position .
Par rapport à l’information selon laquelle le ministre délégué aurait été victime d’agression de la part des militants du syndicat, le SYNAFI, a tenu à apporter sa part de vérité.

Selon le secrétaire général du syndicat, Mohamed Savadogo, aucune menace d’aucune forme n’a été proférée à la ministre.
« Nous sommes victimes de discrimination. Par rapport aux autres, nous avons à peu près la moitié voire le tiers de ce qu’ils gagnent », a avancé Souleymane Oumtana qui a poursuivi que le SYNAFI se bat seulement pour plus d’équité, depuis 2005.

Selon les responsables du syndicat, le problème était en passe d’être résolu avec le protocole d’accord du 22 juin 2011 qui promettait la réduction des écarts entre agents. Mais jusque là, la situation n’a pas changé et la ministre refuse de les recevoir pour en parler. Pour eux, c’est la rupture du dialogue qui les a poussé à revendiquer.
Le SYNAFI dit rester cependant ouvert au dialogue mais maintient tout de même son projet de sit-in prévu du 11 au 13 août 2015, et celui des grèves prévu du 20 au 27 août 2015.

Martin Coulibaly

Elections 2015 : le pacte de bonne conduite paraphé

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Les candidats aux élections, les leaders de la société civile, les responsables des médias et le Conseil supérieur de la communication (CSC) ont signé ce 21 août 2015 le pacte de bonne conduite sous la présidence du Président du Faso, Michel Kafando.
Le pacte de bonne conduite comprend 17 articles, répartis en trois grands points dont un préambule, des règles de conduite et des dispositions finales.

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L’article 3 dispose : « Les rapports entre les parties prenantes sont placés sous le signe de la confiance, du respect mutuel et du rejet de tout comportement susceptible de nuire à la sérénité des scrutins ».

Et l‘article 4 : « les débats et discours doivent être circonscrits à une saine émulation des idées, à la critique des programmes et aux suggestions destinées à améliorer la gouvernance démocratique et la promotion du développement. Ils ne doivent pas traiter de la vie privée, de l‘appartenance confessionnelle, sociale, régionale ou ethnique d’un candidat ou d’un citoyen ».

En sus, les candidats aux élections ont été invités à bannir la diffamation, le mensonge et les incitations à la fraude et la corruption électorale dans leurs propos. Pendant ce temps, les OSC se gardent d’utiliser tout propos à caractère injurieux, discriminatoire ou susceptible de rompre l‘égalité de chance entre les partis politiques ou entre les candidats aux scrutins.

A en croire le candidat du PAREN, Tahirou Barry, il est important de sensibiliser et de faire comprendre que la politique c’est une saine compétition des idées et non pas la meilleure compétition des insultes. Eddie Komboïgo du CDP, lui, prétend que s’il est perdant, il s’engage à appeler le candidat vainqueur pour le féliciter. Cela dit, il a invité les autres d’en faire autant , s’il venait à être élu.

Martín COULIBALY

Transparence des élections du 11 octobre : Les formateurs d’observateurs nationaux à l’école du CGD

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En collaboration avec la CODEL (Convention des organisations de la société civile pour l’observation domestique des élections), le Centre pour la gouvernance démocratique (CDG) assure une formation à des acteurs de la société civile qui devront ensuite former 4 000 observateurs nationaux des élections du 11 octobre prochain. La cérémonie d’ouverture de cette formation est intervenue dans la matinée du lundi 7 septembre 2015 à Ouagadougou, sous la présidence du ministre de l’Administration territoriale, en présence du président de la CENI ainsi que de partenaires techniques et financiers.

Le Burkina Faso connaîtra des « élections historiques » le 11 octobre prochain. C’est du moins, ce que l’on présage au sein de la CODEL. A ces élections, dira le président de la CODEL, Alidou Ouédraogo, « nous voulons que tous les citoyens aillent en toute confiance ». Mais en amont, il faut travailler à afficher des gages sûrs d’élections non-violentes, d’élections exemptes de fraudes et donc transparentes. C’est à cet effet que la CODEL a mobilisé des partenaires techniques et financiers pour l’accompagnement dans la mise sur pied d’un vaste réseau d’observateurs nationaux. D’où la présente formation des formateurs qu’assure techniquement le CGD.

En deux jours, des formateurs d’observateurs seront ainsi outillés. Le contenu de la formation, dira le directeur exécutif par intérim du CGD, Abdoul Karim Saïdou, tourne autour des stratégies et techniques d’observation des élections. Il s’agira d’abord, d’analyser le cadre juridique des élections afin qu’ils appréhendent et assimilent de façon efficace les procédures juridiques et le contenu de la loi électorale. Il s’agit également de leur indiquer ce qu’on doit observer lorsqu’on est observateur dans un bureau de vote. En sus, ils pourront disposer d’un guide de l’observateur indépendant, d’un manuel de formation à l’observation des élections.

La CODEL mettra les bouchers doubles

Ce contenu varié de la formation devra, dit espérer le ministre de l’Administration territoriale, Issouf Ouattara, permettre in fine, aux observateurs de faire leur travail selon des méthodologies éprouvées ; des méthodes qui ont fait leurs preuves dans d’autres pays. En sus, il faut, de l’avis du président de la CENI, Me Barthélémy Kéré, qu’ils soient bien équipés. Déjà, le président de la CODEL confie que tous les observateurs seront soumis à des entretiens individuels et certains d’entre eux seront dotés en Smartphones. En tout état de cause, rassure Alidou Ouédraogo, la CODEL mettra les bouchers doubles.

Des observateurs qui feront sur le terrain, présage Me Kéré, un travail de collaboration avec les équipes de la CENI. En effet, ils pourront noter ce qui fonctionne bien, mais également ce qui ne fonctionne pas très bien. Ils pourront ensuite, immédiatement saisir les circuits de la CENI pour dire par exemple ‘’attention, à tel endroit, il y a tel dysfonctionnement’’. Ce qui permettra aux équipes de la CENI d’intervenir en temps réel pour réparer de telles situations. A la fin de l’opération, ils pourront rassembler un certain nombre de résultats ; toute chose qui leur permettra de faire une certaine tabulation pour mener des analyses sur le taux de participation et sur les tendances de résultats. Mais, prévient Me Kéré, ils devront faire attention pour ne pas entreprendre de proclamer des résultats provisoires ; ce qui relève de la compétence de la CENI seule.

Zéphirin Diabré : «2017 a été une année très difficile pour les Burkinabé ! »

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Zéphirin Diabré, CFOP, s'est adressé à ses compatriotes

Ceci est une déclaration du Chef de file de l’opposition politique burkinabè, Zéphirin Diabré, à l’occasion du nouvel an.

Zéphirin Diabré, CFOP, s’est adressé à ses compatriotes

DECLARATION DU CHEF DE FILE DE L’OPPOSITION POLITIQUE A L’OCCASION DU NOUVEL AN 2018

Très chers compatriotes,

Filles et fils du Pays des hommes intègres,

Frères et sœurs de la Diaspora,

Frères africains et amis étrangers vivant au Burkina Faso,

Peuple du Burkina Faso,

L’Opposition politique est heureuse de vous souhaiter une très   bonne et  très heureuse année 2018.

A chacune et à chacun d’entre vous, à vos familles, à vos amis, à vos connaissances et à vos collègues de travail, nous souhaitons une nouvelle année porteuse de santé, de longévité, de succès, et de prospérité.

A notre cher pays, le Burkina, nous souhaitons une année de sécurité, de concorde, de paix et de progrès mieux partagé.

L’Opposition politique a une pensée toute particulière pour nos compatriotes de la diaspora, eux qui, de Paris à Abidjan, de Rome à Libreville, de Dakar à New York, portent au plus haut le flambeau du Burkina  sur la scène mondiale.

Enfin, A tous ceux qui, venus d’autres pays, ont choisi de vivre et lutter avec nous, nous disons, soyez comme chez vous, et nous souhaitons une bonne année 2018.

2017 a été une année très difficile pour  les burkinabé !

A cause de la gestion chaotique du pouvoir du MPP, notre pays est devenu un pays « yada yada » où tout va à reculons !

Ainsi que le révèlent les dernières enquêtes d’opinion, notre pays est dirigé par un gouvernement paresseux et incompétent en qui vous ne faites nullement confiance pour régler vos problèmes, et qui du reste n’a rien fait pour régler vos problèmes.

2017 aura  encore été une année d’attaques terroristes tous azimuts, dont la plus meurtrière aura été celle du café Aziz. Ces attaques sont devenues si fréquentes qu’elles ne semblent plus étonner personne. Face à ces actes barbares et ignobles, nos premières pensées sont pour les victimes. Que Dieu, dans son immense bonté, accorde le repos à ces  êtres chers arrachés si brutalement à leurs familles, et console les cœurs meurtris.

C’est le lieu pour l’Opposition politique de saluer le courage, le professionnalisme  et le sens élevé du sacrifice de nos forces de défense et de sécurité, qui veillent sur la nation au péril de leur vie.

A tous nos valeureux officiers, sous officiers et soldats qui sillonnent actuellement les pistes désertiques du sahel, dans la nuit noire, la poussière et le froid, nous disons avec admiration et humilité: Bonne et heureuse année 2018 !

Très chers compatriotes,

Toute notre histoire a démontré que le Burkinabé est un homme de  bravoure, un homme de  courage

L’opposition politique sait très bien, que nos  forces de défense et de sécurité travaillent dans des conditions très difficiles, et qu’elles consentent d’énormes sacrifices pour assurer notre quiétude à tous.

Nos officiers et nos  soldats sont à l’image de nos parents et grands parents qui ont laissé des souvenirs glorieux  sur les champs de bataille d’Europe et  d’Indochine. L’Opposition politique sait que notre armée peut vaincre n’importe quel ennemi .Les récentes victoires obtenues sur les forces de la terreur en témoignent.

Mais nous avons un problème ! Et ce problème, disons le tout net, c’est  la manière dont les  secteurs de la Défense et de la Sécurité sont  gérés aujourd’hui.

Nous ne gagnerons jamais cette guerre asymétrique si notre Défense et notre sécurité  continuent  à  être   gérées avec légèreté, et improvisation. Pour gagner cette guerre, nous avons besoin de compétence, de vision et de crédibilité à la tète de ces secteurs. Or, ceux qui gèrent aujourd’hui  ces départements ne sont pas à la hauteur des enjeux.

L’opposition politique a déjà demandé au Président Kaboré le départ du ministre Simon Compaoré. Nous insistons, car pour nous, il n’a ni les compétences, ni la stature, ni la crédibilité pour mener ce combat. Notre jugement est le même pour ce qui concerne le secteur de la défense nationale. Et cette opinion rencontre celle de l’écrasante majorité des burkinabé.

Si les attaques terroristes sont imputables aux ennemis de la nation, l’organisation de la riposte relève du devoir de l’Etat.

Il est donc plus qu’ urgent que  des mesures énergiques soient prises, pour  redonner confiance à nos troupes, les galvaniser et engager l’assaut final contre les forces du mal !

Il est également crucial que nos compatriotes, y compris les agents de l’Etat,  qui vivent au plus prés les angoisses, les dangers et les répercussions néfastes du terrorisme, dans les régions les plus exposées, soient assurés de la solidarité active de la Nation.

Très Chèrs compatriotes,

Le front social n’a jamais été aussi bouillant qu’en 2017. L’année qui s’achève aura été marquée par des grèves à répétions dans les secteurs public et privé. Ces derniers jours, c’est le secteur de l’éducation qui vit  une crise grave.

L’Opposition politique  est pleinement solidaire de tous les travailleurs Burkinabé qui luttent pour de meilleures conditions de vie. Cette solidarité est un devoir pour nous, car nos militants et sympathisants sont avant tout des citoyens et des travailleurs qui font face aux mêmes difficultés que l’ensemble de leurs compatriotes.

Un travailleur ne va en grève par plaisir. Il le fait parce qu’il n’a pas le choix.

C’est pourquoi nous interpellons vigoureusement nos autorités. Au lieu de passer leur temps à voir la main des opposants derrière les conflits sociaux, elles devraient plutôt accorder une oreille plus attentive aux doléances des travailleurs, et œuvrer dans le cadre d’un dialogue franc, à satisfaire  leurs  aspirations à de meilleures conditions de vie et de travail. C’est pour cela que le peuple les a élues !

C’est le lieu pour l’’Opposition de reconnaitre  et de saluer l’ardeur au travail  des Burkinabè. Nous rendons hommage à l’enseignant qui combat les mitrailleuses de l’obscurantisme, armé de  son stylo, de  sa craie et de sa foi en l’avenir du pays.

Nous encourageons les efforts de l’agent de santé, sans matériel et sans infrastructures adéquates, qui lutte pour sauver des vies. Nous  saluons  la bravoure du paysan, qui remue la terre et en cueille les fruits pour tous, malgré une pluie qui se fait rare.

Nous sommes reconnaissants aux  ouvriers, aux  commerçants, aux  élèves et étudiants, aux particuliers, pour les efforts qu’ils déploient quotidiennement  en faveur de la construction du Burkina Faso.

Nous saluons l’engagement de notre secteur privé, ces hommes qui entreprennent, qui construisent, qui créent et développent des entreprises, et qui offrent ainsi du travail à notre jeunesse et des salaires à leurs  employés pour faire vivre leurs familles.

2017 n’a malheureusement pas apporté une amélioration au sort des  centaines de milliers de jeunes plongés dans le chômage, ces travailleurs qui ont perdu leur emploi du fait de la fermeture d’usines ou de la perte de leur outil de travail.

L’éléphant PNDES tant annoncé   depuis Paris est arrivé au Burkina  avec tous les pieds cassés. Comme vous, nous entendons chaque jour siffler les milliards. Comme vous, nous ne voyons pas un seul franc !

L’Opposition invite instamment le pouvoir à se mettre réellement au travail en 2018, pour relancer véritablement  l’économie, réveiller notre industrie, afin d’offrir des emplois décents à notre brave jeunesse, et  permettre aux ménages de faire face à la vie chère.

Vous le reconnaitrez avec nous,  la gouvernance qui nous été servie en 2017 laisse à désirer.

Le MPP a poursuivi sa politisation de la fonction publique, en privilégiant la nomination de ses militants incompétents, toute chose qui a considérablement diminué la réactivité de notre administration et sa capacité à concevoir et mettre en œuvre les projets de développement.

L’autorité de l’Etat a continué  de se dégrader et l’incivisme des faibles, nourri par l’impunité des puissants, continue de plus belle. Le Burkina est devenu comme un pays laisse-guidon dont on ne sait pas où il va, et dont on se demande parfois s’il est même dirigé.

En 2017, la mauvaise gestion de la chose publique et la corruption ont  connu des jours heureux, alimentés par le laxisme dans les nominations, et  par la distribution des marchés de gré à gré que le vote de loi sur les PPP a autorisé. Des hommes d’affaires proches du MPP se sont enrichis, pendant que les hommes d’affaires honnêtes continuent de pleurer. Et notre économie  est prise en otage par un clan de nouveaux riches créés de toutes pièces par le pouvoir actuel, et qu’il enrichit à chaque conseil de ministres.

Malgré les discours officiels qui célèbrent son indépendance, la justice de notre pays donne l’image d’une institution  manipulée  et  instrumentalisée au profit de la stratégie électorale du MPP pour 2020.

Or, la justice doit dire le droit, en toute indépendance. Elle ne doit pas servir d’instrument de règlement de compte politiques, ou de moyen de neutralisation des adversaires politiques.

Enfin plus que jamais, le Burkina Faso reste un pays divisé. Les burkinabé espéraient qu’en 2017, le Président du Faso allait  engager des initiatives fortes en faveur de la  réconciliation nationale. Rien n’a été fait !

Les peuples avancent quand ils sont capables de solder leur passé quel qu’il soit. L’Opposition politique a toujours réaffirmé son attachement au tryptique Vérité-Justice- Réconciliation, étant entendu  que notre justice doit être dépolitisée, juste, et être équitable pour tous.

Mais par-dessus tout, l’impératif de réconciliation est aujourd’hui plus fort que jamais. Nous sommes convaincus que seul un peuple réconcilié peut affronter sereinement les défis de la vie. Sans réconciliation nationale, il nous sera difficile de surmonter nos difficultés actuelles et encore moins de bâtir un avenir prospère pour nos enfants.

Dans un contexte de forte déprime, nos sportifs ont réussi à nous donner le sourire. L’Opposition politique est fière de nos sportifs  de toutes les catégories, qui ont bataillé avec patriotisme pour arracher des victoires, particulièrement  à la CAN 2017, aux Jeux de la Francophonie à Abidjan et au Tour du Faso. Aux artistes et autres professionnels de la culture qui ont bercé 2017 de leurs mélodies, de leurs touches et de leurs créativités, nous exprimons notre profond respect et nos vœux de succès.

Très chers compatriotes,

Il vous est surement arrivé, en 2017, de vous poser cette question : « Qu’est-ce qui arrive à notre pays ? »Votre inquiétude est légitime. Parce que votre déception est générale !

2018 sera-t-il mieux ? L’Opposition politique le souhaite de tout cœur, car l’opposition ne peut pas être contre ce qui est bon pour le Burkina.

Mais à vrai dire, sur la base de ce que nous avons déjà vu, nous sommes sceptiques comme vous tous. Nous sommes sceptiques parce que nos dirigeants ne nous semblent pas capables de relever le défi. Nous souhaitons vivement que le moment venu, le pouvoir nous démontre, preuve à l’appui,  que nous avons eu tord d’être sceptiques.

Malgré nos  divergences, nous  ne perdons jamais  de vue que nous sommes des Burkinabè, des frères et sœurs d’un même  pays que nous voulons voir progresser et  rayonner à travers le monde.

Dans tous les cas, la  véritable responsabilité d’améliorer la situation de notre pays incombe d’abord au Président du Faso et à son parti, le MPP, et leurs alliés politiques,  car c’est à eux que les Burkinabé ont confié la gestion du pays. Ils doivent retrousser leurs manches et attaquer de front les problèmes, au lieu de passer le temps à accuser l’ancien régime, oubliant que tous les projets qu’ils  inaugurent actuellement en grande pompe, ont été initiés par ce dernier.

C’est pour cela que l’opposition exhorte le  Président du Faso :

–              A s’investir pleinement et entièrement dans la lutte contre le terrorisme, en changeant radicalement la méthode de gestion de nos questions de Défense et de Sécurité

–              A instruire son Gouvernement pour engager un dialogue sincère avec les organisations syndicales pour négocier une paix sociale véritable,

–              A renouer avec l’esprit de l’insurrection, en gérant le pays conformément aux valeurs et aspirations qui ont conduit notre pays au soulèvement populaire  des 30 et 31 Octobre 2014,

–              A œuvrer sincèrement  pour la réconciliation nationale, afin de raffermir la cohésion nationale et permettre à notre pays de mieux affronter les défis qui l’assaillent.

Tout comme elle l’a fait en 2017, fidèle à sa mission, l’Opposition s’engage en 2018 à continuer de jouer pleinement son rôle de contre pouvoir, en se faisant l’écho de vos attentes, de vos déceptions et de vous souffrances, et en communiant d’esprit et d’action avec toutes les forces de changement de notre pays.

En particulier, l’opposition apportera sa contribution pleine et entière à la résolution de  l’épineuse question de la réconciliation nationale, car elle est convaincue que c’est le chemin de l’avenir du Burkina Faso.

Mais notre action en tant qu’opposition républicaine n’aura  de sens que si la majorité politique croit vraiment aux vertus de  la démocratie, et accepte le partage des rôles qu’elle implique. Or, tel n’est pas le cas. Nous sommes en face d’un nouveau ancien pouvoir pour qui la seule démocratie qui vaille, c’est celle qui garantit ses intérêts et assure son hégémonie, quelque  en soient  les méthodes. Déjà, depuis Juin 2016, ce pouvoir a enterré les rencontres  Majorité /Opposition qui offraient  un cadre où s’exprimaient nos accords et nos désaccords sur les questions touchant à la vie du pays. Récemment encore, il n’a pas hésité, à débaucher des députés félons pour se fabriquer une opposition docile alors qu’il dispose déjà d’une majorité confortable au sein de l’Assemblée nationale. Cette méthode de prostitution politique n’honore pas notre démocratie. Elle est aux antipodes des valeurs autour desquelles notre peuple s’est insurgé.

Mais plus fondamentalement, ces manières de faire posent des questions sérieuses sur le sens des rapports  entre l’Opposition et la Majorité qui nous gouverne et sur les limites de notre système démocratique. Elles  nous interpellent tous, en tant que démocrates et citoyens, et nous imposent de  tirer les enseignements qui s’imposent, pour le salut du Burkina, notre patrie à tous.

Très chers compatriotes,

Filles et fils du Pays des hommes intègres,

Frères et sœurs de la Diaspora,

Frères africains et amis étrangers vivant au Burkina Faso,

Peuple du Burkina Faso,

Très Bonne et très heureuse année 2018 !

Que Dieu bénisse et protège notre grand pays, le Burkina Faso !

Ouagadougou, le 31 décembre 2017

Le Chef de file de l’Opposition politique,

Zéphirin DIABRE