Le ministre de l’urbanisme et de l’habitat, Maurice Dieudonné Bonanet, a animé un point de presse ce mardi 7 mai 2019 à Ouagadougou. Au menu des échanges avec les journalistes,  les questions de lotissements, de promotion immobilière, de construction de logements, de la gestion des zones non loties, etc.

Maurice Bonanet a rencontré les hommes de médias dans la salle de réunion de son ministère ce mardi matin. Sur la question du lotissement, l’on note que depuis la mise en place du compte spécial, un certain nombre de communes bénéficient, en fonction des ressources disponibles du programme de réalisation des premiers lotissements. A l’arrivée du régime du MPP, souligne le ministre, il ne restait que 88 chefs-lieux de communes rurales n’ayant jamais connu leur premier lotissement. Et à ce jour, 40 lotissements sont implantés, 24 dans le processus d’implantation et 22 prévus au programme d’activités de 2019.

Le devoir de construire le Burkina

Au niveau de l’apurement du passif foncier, le ministère a mis en place des commissions ad ’hoc dans le but d’approfondir le travail sur le terrain. Mais avec les mouvements d’humeur des agents du ministère de l’économie et des finances, le travail desdites commissions a connu un ralentissement. Ces commissions sont pour le moment à Ouaga et à Bobo.

Pour que les uns et les autres ne se mettent pas à douter de la crédibilité de ces commissions, le ministre de l’Urbanisme a tenu à rassurer l’opinion publique qu’il n’y a pas d’intervention politique. Il a aussi ajouté que la construction du pays est un devoir de tous. L’apurement du passif, selon le ministre est un dossier très délicat. Donc, Dieudonné Bonanet pense qu’il ne suffit pas de créer une OSC et de sortir crier sans rien comprendre.

«Aucune autorisation de lotissement donné à un promoteur immobilier»

Le ministre de l’urbanisme et de l’habitat, Maurice Dieudonné Bonanet, a été on ne peut plus clair

Sur la question de la promotion immobilière, les propos de Bonanet sont limpides lorsqu’il dénonce des informations qui selon lui, sont infondées. « Nous n’avons donné aucune autorisation à un promoteur immobilier de faire des lotissements », a-t-il renchéri. Et de mettre en garde les promoteurs immobiliers qui ne seront pas en règle vis-à-vis des textes.

«Ceux qui auront des comportements anarchiques recevront aussi des traitements adéquats », a-t-il prévenu, estimant que la promotion immobilière doit respecter la planification déjà établie.

Réaliser de grandes voies

Les zones non loties au Burkina Faso occupent 21000 hectares, soit 13 000 hectares à Ouagadougou. Or, la manière dont on aménage une zone non lotie, informe le ministre Bonanet, n’est de la même que le lotissement ordinaire que l’on connait. Pour lui, il faut une véritable réflexion avant d’agir. L’Etat dans sa politique de désenclaver ces zones, compte réaliser de grandes voies pour les populations. Où en est-on avec le déguerpissement dans ces zones dites non loties ?

«Nous n’avons jamais déguerpi quelqu’un», répond le ministre en ajoutant que les parcelles seront disponibles au moment voulu. Cependant, il a précisé que Ouagadougou na plus de place et qu’il faudrait travailler à arrêter l’expansion. Par conséquent, il va falloir que les Burkinabè apprennent à vivre dans les cours communes.

Le pays reparti en zone A et B

Concernant le programme des logements sociaux, plus de 40.000 logements ont été construits avec beaucoup de difficultés, si l’on en croit M. Bonanet. A l’écouter, des technologies avancées  vont être utilisées pour que les constructions soient un peu plus rapides. Dans cette dynamique, le pays a été reparti en zone A et B jusqu’à diviser la ville de Ouaga en sous-zone. Par exemple, une maison à Karpala ne doit pas avoir le même prix qu’une maison à la Zone du Bois. Alors, l’Etat veut mettre l’accent sur les 40.000 logements pour mieux contrôler  les coûts des loyers.

Nicolas Bazié

Burkina Demain

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.